Chaque jour durant la Coupe du monde, Eddy Fleck et Maxime Mianat analysent la compétition à leur façon. Attention : cette chronique peut contenir du second degré.

Une piste de déguisement pour le prochain Halloween. / PEDRO PARDO / AFP

On pensait se débarrasser de ce débat durant la Coupe du monde mais il est décidément plus fort que tout. Peut-on aimer Lionel Messi sans détester Cristiano Ronaldo et inversement ? En résumé, peut-on être un François Bayrou du ballon rond ou doit-on forcément choisir son camp ?

Après des mois de recherches, je suis parvenu à prendre contact avec Damien Rineux, un fan des deux joueurs qui souhaitait garder l’anonymat. J’ai malgré tout pris la décision de fournir son identité au commissariat de police le plus proche pour ne pas être accusé « d’assistance à individu aimant des sportifs en concurrence ». Damien a récemment annoncé sa pathologie à son entourage. « J’ai immédiatement lu dans leurs yeux un sentiment de rejet. On m’a dit qu’il fallait que je fasse un choix ou que je quitte le domicile familial », m’avoue-t-il. Si Lionel Messi réalise un début de Coupe du monde poussif, c’est tout le contraire de Cristiano Ronaldo. Pour ne pas avoir de soucis, j’ai personnellement choisi mon bord en me moquant de l’Argentin mais je reste attentif : s’il se relève dans les prochains jours, je saurai retourner ma veste.

Tout est une question identification en football et dans chaque histoire, il y a un bon et un méchant. Si je suis logique avec moi-même, je n’ai rien à voir avec ces deux footballeurs. Je n’ai ni le génie de Lionel Messi, ni la capacité de travail de Cristiano Ronaldo. Il me faut un joueur plus humain, avec beaucoup de bonne volonté mais une réalisation moyenne. De préférence, un peu fayot comme je l’étais lors de ma scolarité pour décrocher une bonne note et faire oublier mon corps désarticulé d’adolescent en puberté. Alors, peut-on détester Lionel Messi et Cristiano Ronaldo mais préférer Blaise Matuidi ?

Eddy Fleck

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