Steve Mandanda et Didier Deschamps à l’entraînement, le 18 juin à Moscou. Le Marseillais devrait vivre son premier match en Coupe du monde mardi. / ALBERT GEA / REUTERS

Conserver la première place de la poule, reposer les jambes des titulaires et éviter les suspensions pour le futur huitième de finale : l’équilibre est délicat à trouver pour l’équipe de France de football, opposée au Danemark pour son troisième match de poule mardi 26 juin à Moscou (16 heures).

Si l’on en croit la mise en place tactique effectuée dimanche par Didier Deschamps et dévoilée par la presse spécialisée, le sélectionneur s’apprête à faire une revue d’effectif conséquente, comme il l’avait fait lors de ses précédents tournois.

Le résultat, pourtant, comptera. Une victoire ravirait les statisticiens francophiles, qui rappellent que chaque fois que la France a battu le Danemark en phase de groupes, elle s’est imposée (Mondial 1998 et championnats d’Europe 1984 et 2000). Un simple nul suffirait au bonheur des Bleus, qui finiraient premiers de la poule et éviteraient très probablement la Croatie en huitièmes de finale.

L’équipe de Luka Modric a fait forte impression lors de ses deux premiers matchs, mais même en cas de première place pour la France, l’adversaire au prochain tour ne sera pas à prendre à la légère : il pourrait s’agir à nouveau du Nigeria (comme au Brésil en 2014, victoire 2-0) ou de l’Islande (comme en quart de finale de l’Euro 2016, victoire 5-2). Ou encore des vice-champions du monde argentins de Lionel Messi.

Avant eux, il y a le Danemark et les remplacements de Didier Deschamps. A la Coupe du monde 2014 et l’Euro 2016, il avait respectivement changé six et cinq titulaires entre le deuxième et le troisième match de poule. La qualité s’en était toujours ressentie, les « coiffeurs » étant incapables de marquer face à l’Equateur et la Suisse (0-0 à chaque fois).

Six changements

Cette fois, ils seraient donc six. Steve Mandanda dans les buts, autant pour reposer Hugo Lloris que pour offrir un premier match de Coupe du monde au vétéran des Bleus, âgé de 33 ans, dont le rôle est décrit comme important dans le vestiaire.

Composition de l’équipe de France face au Danemark, selon L’Equipe, BeIn Sport et RMC Sport.

Presnel Kimpembe en défense centrale, davantage parce que Samuel Umtiti soigne une béquille à la cuisse gauche qu’en raison des performances mitigées du Barcelonais sur les deux premiers matchs.

Djibril Sidibé retrouvera son poste d’arrière droit, sa doublure Benjamin Pavard ayant été discret offensivement depuis le début de la Coupe du monde et les séances d’entraînement confirmant que le Monégasque est remis de sa blessure au genou droit. Benjamin Mendy aurait pu lui aussi ambitionner un retour comme arrière gauche titulaire, mais Didier Deschamps a maintenu sa confiance à Lucas Hernandez ; au risque de devoir confier le poste à un Mendy en manque de rythme, en cas de blessure ou de suspension du jeune joueur de l’Atlético de Madrid lors de ce troisième match.

Au milieu de terrain, les cartons jaunes ont aidé Deschamps à trancher : pas question de prendre le risque d’une suspension de Corentin Tolisso, Paul Pogba ou Blaise Matuidi, déjà avertis.

Didier Deschamps opterait donc pour Steven N’Zonzi aux côtés de N’Golo Kanté dans un milieu à deux sentinelles.

Devant eux, Ousmane Dembélé remplacerait Kylian Mbappé, unique joueur titularisé lors des cinq rencontres disputées depuis le début du rassemblement. Thomas Lemar aurait enfin sa chance sur l’aile gauche tandis qu’Antoine Griezmann pourrait peaufiner ses automatismes avec Olivier Giroud.

Pour Florian Thauvin, Adil Rami et Benjamin Mendy, il faudra espérer une entrée en jeu en deuxième période. Sans quoi la perspective d’une Coupe du monde à zéro minute – comme pour le troisième gardien Alphonse Areola – deviendra subitement plus concrète.