Près de la frontière mexicaine, des abris construits pour accueillir les enfants migrants, le 19 juin 2018. / MIKE BLAKE / REUTERS

Faute de place pour mettre les familles en détention, l’administration états-unienne a annoncé, lundi 25 juin, avoir provisoirement suspendu les poursuites contre les migrants venus illégalement du Mexique avec leurs enfants.

Selon le commissaire des douanes et de la protection des frontières, Kevin McAleenan, cité par l’agence de presse Reuters, cette décision est une conséquence de la volte-face du président Donald Trump la semaine dernière, mettant fin à la séparation systématique des familles de migrants illégaux.

La politique de « tolérance zéro » de l’administration Trump face à l’immigration illégale avait abouti à la séparation de nombreux enfants de leurs parents, provoquant un tollé aux Etats-Unis, jusque dans les rangs républicains, mais aussi au niveau international, avec de vives critiques de l’Organisation des Nations unies.

« Nous ne poursuivons pas ces parents », a déclaré M. McAleenan, cité par Politico.

La tolérance zéro toujours en vigueur, selon la Maison Blanche

Selon le New York Times, il a ajouté que son agence et le ministère de la justice devraient se mettre d’accord sur une politique selon laquelle « les adultes qui emmènent leurs enfants à travers la frontière – violant nos lois et risquant leurs vies à la frontière – pourraient être poursuivis sans une longue séparation d’avec leurs enfants ».

Les agents de contrôle de la frontière continueront à engager des poursuite contre les adultes traversant illégalement la frontière sans enfants. Ils sépareront les enfants de leurs parents en cas de danger pour l’enfant ou si l’adulte a un casier judiciaire, a précisé M. McAleenan, ajoutant travailler à un plan permettant de reprendre les poursuites des parents passant avec leurs enfants.

La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a de son côté souligné que la politique de « tolérance zéro » restait en vigueur, du moins officiellement :

« Nous ne changeons pas de politique, nous manquons simplement de ressources. »