Dans un contexte d’affrontement commercial avec les Etats-Unis, la Chine a annoncé, vendredi 29 juin, des levées de restrictions sur les investissements étrangers dans certains secteurs, à compter du 28 juillet. L’industrie automobile, l’agriculture, les infrastructures et l’exploitation minière sont concernées.

L’agence de planification économique chinoise (NDRC) a publié une « liste négative », qui recense les secteurs auxquels les investisseurs étrangers ne peuvent pas librement accéder. Ils passeront de 63 à 48. Elle lève les limites en matière de propriété des stations-service, de commerce des céréales et d’infrastructures dans le secteur de l’électricité. Elle assouplit également les restrictions dans l’automobile, l’aéronautique et la construction navale. Certains domaines sensibles comme la culture et la sécurité nationale continueront à être protégés.

Menaces de guerre commerciale avec les Etats-Unis

L’annonce intervient après plusieurs assouplissements depuis début 2018, perçus comme des signes de bonne volonté face aux Etats-Unis et à d’autres pays occidentaux qui accusent régulièrement Pékin d’entraver l’accès de leurs entreprises au marché chinois, malgré des discours d’ouverture.

La Chine a, par exemple, annoncé en avril que les firmes étrangères pourront désormais contrôler jusqu’à 51 % des coentreprises dans le courtage, la gestion d’actifs, le négoce de contrats à terme ou l’assurance-vie, promettant d’éliminer ce plafond « d’ici à trois ans ».

La Chine et les Etats-Unis, les deux premières économies mondiales, pourraient s’imposer la semaine prochaine des taxes douanières sur des dizaines de milliards de dollars de biens importés de l’autre pays, attisant les craintes d’une guerre commerciale dévastatrice.

A Washington, des membres de l’administration du président Donald Trump réfléchissent aussi à limiter les investissements chinois aux Etats-Unis, voire même le nombre de Chinois dans les universités américaines.

La Chine répète depuis de nombreuses semaines ne pas vouloir de guerre commerciale, mais promet de répliquer de façon proportionnée en cas d’attaque américaine.