Vue prise le 22 septembre 2009 d'une locomotive dans la gare de triage de Miramas (Bouches-du-Rhône), carrefour stratégique du transport ferroviaire dans le sud de la France. / GERARD JULIEN / AFP

Plus de 700 postes vont être supprimés d’ici à 2021 dans la branche fret ferroviaire de la SNCF, selon une information de France Info, vendredi 29 juin.

Le plan d’économies de la direction de la SNCF, « dévoilé lors d’une réunion d’information interne cette semaine », prévoit que ces réductions d’effectif se feront via des non-remplacements de départs à la retraite ou des reclassements au sein de l’entreprise ferroviaire.

Ces prévisions doivent faire l’objet d’un point d’information le 10 juillet devant les instances représentatives du personnel de la branche fret, qui compte moins de 6 000 salariés, a précisé une source interne à l’Agence France-Presse.

Une filière à part entière

La SNCF a lancé mi-avril, en plein conflit des cheminots contre la réforme ferroviaire, la filialisation de sa branche fret, déficitaire et lourdement endettée (4,3 milliards d’euros).

Après une recapitalisation effectuée « au sein du groupe SNCF », Fret SNCF « serait dotée d’une personnalité juridique propre, société dont le groupe public ferroviaire détiendrait 100 % du capital », avait fait savoir la direction de l’entreprise ferroviaire, qui envisageait la naissance de cette nouvelle entité au premier semestre 2020.

Ce calendrier aurait été décalé d’un an, à 2021, en raison notamment des conséquences de la grève des cheminots sur l’activité, selon la source interne, qui souligne que les effectifs de la branche fret ont déjà été divisés de moitié en dix ans.

La CGT-Cheminots avait demandé en juin au gouvernement de « geler le nouveau plan de baisse du fret ferroviaire ».