Au moins six personnes sont mortes vendredi 29 juin dans l’attaque contre le quartier général de la force général du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, a appris l’Agence France-Presse de sources hospitalière et militaire.

« Peu après la prière de ce vendredi, au moins un kamikaze à bord d’un véhicule peint aux couleurs des Nations unies s’est fait exploser à l’entrée du camp militaire du G5 à Sévaré. La déflagration a été très forte », a déclaré à l’AFP une source militaire au sein de la force du G5.

« Une partie des bâtiments du G5 s’est écroulée. On ne sait pas si dans le bâtiment, il y a des gens. »

Il s’agit de la première attaque contre ce quartier général de la force conjointe du G5 Sahel,organisation régionale regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, lancée en 2017 pour lutter contre les djihadistes.

Mise en œuvre de la force complexe

Cette attaque intervient à trois jours d’une rencontre à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine dans la capitale mauritanienne, entre le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel. La France, qui conduit dans la région l’opération « Barkhane », soutient la constitution de la force du G5 Sahel, y voyant un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité.

Mais sa mise en œuvre est pour l’instant marquée par des problèmes de financement, malgré des promesses de quelque 420 millions d’euros, et des accusations de violations des droits de l’homme par les troupes de la force conjointe.