Des candidats au bac, au lycée La Bruyère, à Versailles, le 18 juin 2018. / BENOIT TESSIER / REUTERS

Ils avaient déjà planché jeudi 21 juin et les voilà à nouveau au travail pour une nouvelle épreuve du bac en sciences économiques et sociales, lundi 2 juillet entre 8 heures et 13 heures. Après le braquage de la voiture du correcteur, les copies de 33 élèves de la série ES se sont volatilisées, obligeant le rectorat de l’académie d’Orléans-Tours à organiser une nouvelle épreuve.

Scolarisés dans plusieurs lycées de Chartres et de Luisant, en Eure-et-Loir, les 33 élèves repassent l’épreuve de spécialité sciences économiques et sociales, qui est dotée du plus fort coefficient (9) de leur série. « A priori, tous les élèves sont bien présents pour composer ce matin », déclare un porte-parole du rectorat. Si des élèves venaient à manquer, une nouvelle épreuve de remplacement serait prévue pour eux le 12 septembre.

« Les correcteurs ont été informés des circonstances de cette nouvelle épreuve, fait savoir le rectorat. Ils sauront se montrer tolérants et compréhensifs. » En d’autres termes, l’indulgence devrait être de mise dans la correction.

Les 33 copies reprendront ensuite le chemin des autres. « Elles vont réintégrer le flux normal et le jury de délibération travaillera comme prévu », en vue de la publication des résultats du bac vendredi 6 juillet, à 8 h 30, dit-on à l’académie d’Orléans-Tours.

Très en colère, la mère d’une élève s’est dite « outrée » par cet incident : « Ma fille avait relâché la pression. Et maintenant, elle est obligée de repasser cette épreuve. Avec un coefficient 9, ce n’est pas le genre de matière où il faut se planter ! Ça peut remettre en cause l’obtention de son examen. J’espère vraiment que malgré tout ça, elle va l’avoir », a-t-elle confié au journal L’Echo républicain.

Après le dépôt de plainte du correcteur dont la voiture a été vandalisée, une enquête est actuellement en cours pour retrouver le ou les auteurs de ce vol. Si les copies étaient retrouvées d’ici à la réunion du jury de délibération, l’épreuve du 2 juillet serait alors annulée.