Chaque jour durant la Coupe du monde, Eddy Fleck et Maxime Mianat analysent la compétition à leur façon. Attention : cette chronique peut contenir du second degré.

José Paulo Bezerra Maciel Junior dit Paulinho. / CARL RECINE / REUTERS

Coutinho, Willian ou encore Firminho. Les joueurs brésiliens ont la particularité de n’afficher qu’une partie de leur patronyme ou de l’inventer comme Paulinho qui se nomme en réalité José Paulo Bezerra Maciel Junior. D’où vient cette pratique qui permettrait à des Jean-Michel Gland de connaître une vie normale en France ?

Il faut savoir que chaque particule du nom brésilien correspond à une donnée précise et caractérise un individu : le prénom, le nom, le lieu où les parents ont conçu l’enfant, la couleur de la voiture, le nom du vendeur de Darty ayant vendu la dernière machine à laver, le collège de proximité et le nom de la maîtresse du père. Ces informations peuvent être complétées si la fratrie s’élargit. Avec le temps, certains enfants brésiliens possèdent jusqu’à cinquante particules, ce qui provoque un taux d’échec scolaire historique au Brésil (les élèves n’ayant pas le temps de noter leur nom avant de démarrer leur devoir).

Même si cette pratique connaît aujourd’hui ses limites, elle offre quelques avantages aux Brésiliens : il est en effet possible de bénéficier à plusieurs reprises de la réduction Allo Resto en créant différents nouveaux comptes avec les nombreux noms à disposition. Même si le bénéfice n’est pas négligeable, il reste insuffisant.

L’engouement pour le football a permis de débloquer cette situation après que le pays a connu un drame sans précédent : durant un match de football en 1952, le commentateur Edson Pereira Cuisinho Verte Michel Bellecombe Anna bégaye et décède après avoir tenté de décrire une action entre plusieurs joueurs. Lors de ses funérailles, sa femme demanda à la nation de réagir et de raccourcir les noms de chacun. La loi du surnom est adoptée en 1986.

Eddy Fleck

Coupe du monde: le programme du lundi 2 juillet

Les matchs du jour (à suivre en direct sur Le Monde.fr)

Brésil - Mexique à 16 heures

Belgique - Japon à 20 heures

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