L’attaque attribuée au groupe djihadiste nigérian Boko Haram qui a fait 10 morts et 4 disparus, samedi 30 juin 2018, a eu lieu en bordure du lac Tchad, près de la frontière du Nigeria. / Google Maps

Dix soldats nigériens ont été tués et quatre portés disparus dans une attaque attribuée au groupe djihadiste nigérian Boko Haram contre une position militaire dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, a indiqué, dimanche soir 1er juillet, le ministère de la défense. « Nous avons un bilan provisoire de dix morts, quatre disparus et trois blessés », a déclaré à l’AFP son porte-parole le colonel Abdoul-Aziz Touré.

L’attaque menée par « Boko Haram » a visé « des positions de l’armée » nigérienne à Bla Brin, un village situé non loin du bassin du lac Tchad, à 40 km de la ville de N’Guigmi, a-t-il précisé.

L’attaque avait été rapportée dans un premier temps par un responsable de l’ONG Alternative espace citoyen, Kaka Touda Goni, sur sa page Facebook, où il parlait de deux soldats tués dans la nuit de samedi à dimanche, ainsi que par une source sécuritaire.

Zone de « résidus »

La dernière attaque attribuée au groupe nigérian Boko Haram remontait à début juin. Trois kamikazes avaient fait exploser leur ceinture d’explosifs en différents endroits de la ville de Diffa, la capitale régionale, tuant personnes au moins dix personnes.

La région de Diffa est le théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram, groupe basé dans le nord-est du Nigeria voisin.

Fin avril, Niamey avait annoncé une opération militaire régionale d’envergure dans le bassin du lac Tchad – commun au Niger, au Tchad, au Nigeria et au Cameroun – pour débarrasser la zone des « résidus » de Boko Haram. Cette opération devait permettre « d’installer nos systèmes de sécurité » et de favoriser le retour de milliers de personnes ayant fui depuis 2015 les îles du lac Tchad, avait déclaré le ministre nigérien de la défense, Kalla Moutari, en jugeant que, même « totalement affaibli », Boko Haram continuait de représenter « une menace réelle ».

En plus des attaques de Boko Haram dans le sud-est, le Niger doit faire face aux attaques récurrentes des islamistes de groupes sahéliens dans le nord et dans l’ouest.