L’industrie de la défense française expliquée en trois minutes
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Le temps s’assombrit pour les exportations d’armement de la France. Le rapport annuel du ministère des armées, diffusé mardi 3 juillet, précise qu’elles ont chuté de 50 % en 2017 à 6,9 milliards d’euros, après les ventes records de 2016 et 2015.

Cette baisse s’explique notamment par « le ralentissement économique qui a touché la plupart des pays producteurs de pétrole », selon le rapport qui sera présenté mercredi par la ministre des armées, Florence Parly. L’année dernière, le Proche et le Moyen-Orient ont représenté un peu plus de 60 % des exportations de systèmes d’armement français.

En 2015, les ventes avaient atteint 17 milliards d’euros grâce aux premiers contrats décrochés à l’export du Rafale, à destination du Qatar et de l’Egypte, puis quatorze milliards d’euros en 2016 avec l’achat de 36 chasseurs par l’Inde. Mais « l’année 2017 s’est inscrite dans un cadre plus contraint, le contexte électoral a suscité un certain attentisme chez les partenaires traditionnels de la France », souligne le ministère.

Accusations des ONG

La France est accusée par plusieurs ONG de fournir à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis des armes probablement utilisées au Yémen. Et quatre ONG de défense des droits de l’homme ont dénoncé, lundi, la livraison depuis cinq ans à l’Egypte d’armes, de machines et de systèmes de surveillance français pour que le régime du président Al-Sissi les utilise pour « écraser le peuple égyptien ».

Dans ce rapport, le ministère des armées répond dans ce rapport que « ces exportations s’inscrivent dans un cadre légal extrêmement strict. Elles respectent à la lettre les traités et les engagements internationaux ». « L’Etat exerce une vigilance sans faille sur le commerce des armes », poursuit le texte.