Les similitudes se multiplient entre le cas de deux Britanniques retrouvés mardi 3 juillet dans un état critique à Amesbury et l’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille en mars dans une ville tout proche. En effet, ils ont été exposés au même agent innervant, le Novitchok, a annoncé mercredi 4 juillet au soir la police britannique.

« Ce soir nous avons reçu des résultats d’analyse (…) qui montrent qu’ils ont été exposés à l’agent innervant Novitchok », a ainsi déclaré à la presse Neil Basu, chef du contre-terrorisme britannique.

Les deux personnes, un homme et une femme, toutes deux quadragénaires, ont été retrouvées inconscientes samedi 30 juin dans une habitation de la ville d’Amesbury, située à une dizaine de kilomètres de Salisbury. Les deux patients « sont dans un état critique », a affirmé la police, mardi.

Le Novitchok, un agent neurotoxique innervant, rompt la connexion entre le système nerveux et les muscles, empêchant progressivement la victime de respirer. Développé par des chercheurs de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) dans les années 1970 et 1980 — il n’a pas d’autre origine connue —, il est considéré comme cinq à dix fois plus létal que les deux autres agents innervants les plus connus, le sarin et le VX. Son existence avait été découverte par la communauté internationale au début des années 1990, malgré les engagements de l’URSS à mettre fin à son programme chimique.