Malgré la bonne santé du secteur immobilier, le volume des ventes attendu pour 2018 ne devrait pas atteindre record de 2017. / Peter Cade / Getty Images

Où va le marché immobilier ? C’est la question à laquelle l’agence de presse Galivel & Associés tente de répondre à travers la publication du cinquième observatoire des observatoires immobiliers. Cette étude compile et compare les chiffres publiés par plusieurs acteurs importants du marché immobilier : la Fnaim, LPI-SeLoger, Meilleursagents.com, les réseaux d’agences ERA Immobilier, Century 21, ORPI et Guy Hoquet. Cette vue d’ensemble à mi-année permet d’anticiper les évolutions à venir du marché immobilier.

« Les différents acteurs du marché présentent une évolution du volume de ventes assez disparate », constatent les auteurs de l’étude. Alors que la Fnaim, Guy Hoquet et ERA Immobilier font état d’augmentations respectives de 3,4 %, de 4,2 % et de 4,3 %, d’autres observent une stabilisation du marché (Century 21 et Meilleursagents.com), voire un recul comme ORPI.

Malgré la bonne santé du secteur, le volume des ventes attendu pour 2018 ne devrait pas atteindre record de 2017. La Fnaim comptabilise 950 000 ventes sur les douze derniers mois, soit une hausse de 3,4 % par rapport à la même période en 2017 (919 000 ventes), mais c’est 1 % de moins par rapport à décembre 2017, quand le record de 960 000 ventes annuelles avait été établi.

Concernant l’évolution des prix, tous les acteurs du marché observent une hausse comprise entre 1 % et 4,3 % au niveau national au premier semestre 2018. « Cette hausse constante des prix, pour l’instant compensée par des taux de crédit très bas, ne pourra continuer sans affecter le pouvoir d’achat des Français, qui obligera les acquéreurs à augmenter leur apport personnel, à emprunter sur une plus longue période ou à acheter plus petit », prévient Galivel.

Une augmentation des prix selon le type de bien

Selon la Fnaim, l’augmentation des prix varie selon le type de bien. Si pour l’achat d’une maison, les prix au m² ont enregistré une hausse de 3,5 % pour atteindre 2 159 euros/m² au premier semestre, les appartements ont vu, quant à eux, leur prix augmenter de 5,4 % à 3 439 euros/m². L’inflation reste plus marquée dans la capitale, avec une évolution de 5,2 % en Ile-de-France contre 3,9 % en province.

A Paris, les prix continuent d’augmenter, avec des estimations allant de 3,1 % à 6,8 % selon les acteurs, pour atteindre un tarif moyen au m² supérieur à 9 000 euros/m² (entre 9 070 et 9 510 euros/m²). Selon Century 21, le nombre de transactions à Paris continue de diminuer (-2,5 % entre le premier semestre 2017 et le premier semestre 2018).

« Seuls les cadres supérieurs, les professions libérales et les retraités réussissent à se positionner sur ce marché, alors que les employés et ouvriers doivent se diriger vers la banlieue parisienne. Le marché parisien, de plus en plus tendu, risque de conduire à un point de rupture, tant la différence entre l’offre et la demande augmente », commente Galivel.

Toujours dans la capitale, le montant moyen des transactions a battu un record au premier semestre 2018. Les trois réseaux d’agences immobilières ont observé un montant moyen des transactions compris entre 428 865 euros et 473 598 euros.