Un gendarme tient un Taser, à Tours, le 23 décembre 2016. / GUILLAUME SOUVANT / AFP

Un homme d’une trentaine d’années est mort lundi à Vic-sur-Aisne (Aisne) d’un malaise cardiaque, après avoir été la cible d’un tir de Taser par les gendarmes, à la suite d’un comportement « étrange », a annoncé le parquet de Soissons. Les gendarmes assurent avoir réagi selon la réglementation.

Inconnu des services de police et de gendarmerie, cet habitant de Vic-sur-Aisne avait attiré l’attention des témoins, lundi 9 juillet, d’abord en « déambulant bizarrement » dans les rues de cette petite ville, puis en pénétrant dans le jardin d’une maison où il avait « dégradé une antenne parabolique ». Il s’était alors emparé d’une « tige métallique arrachée de cette parabole », selon un communiqué du parquet.

C’est à ce moment-là, peu avant 11 heures, que les gendarmes de Soissons ont tenté de l’appréhender. Criant « Allah Akbar », l’homme est alors « allé au contact » des militaires, tapant des poings sur le capot de leur voiture après avoir lancé la tige dans leur direction.

« Les gendarmes ont d’abord tenté de le maîtriser à mains nues », puis avec leur bâton télescopique et enfin « avec leur arme à impulsion électrique », sans y parvenir. Il est « finalement ceinturé puis mis au sol par un gendarme ». C’est alors que les gendarmes se rendent compte qu’il est « en train de faire un malaise ». Il meurt sur place « quelques minutes plus tard ».

Deux enquêtes

Le parquet n’a pas précisé le nombre de tirs. « Les premières investigations permettent de déterminer qu’on est dans le cadre et la distance réglementaires et qu’il n’y a pas de mauvaise manipulation », a-t-il cependant fait savoir, ajoutant que « rien ne permet de dire non plus à ce stade que cet homme relevait d’une éventuelle radicalisation islamiste ».

L’autopsie sera pratiquée mardi matin. Elle devra notamment évaluer si cet homme était sous l’emprise de stupéfiants. L’enquête s’attachera aussi à préciser d’éventuels antécédents psychiatriques.

Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une confiée à l’inspection générale de la gendarmerie nationale pour « déterminer les causes de son décès », l’autre à la section de recherche d’Amiens et à la brigade de recherche de Laon sur « les actes qu’il a commis ».