Des membres des forces de sécurité afghanes à Jalalabad, mercedi 11 juillet 2018. / PARWIZ / REUTERS

Une attaque visant un bâtiment du département de l’éducation a provoqué la mort d’au moins dix personnes, mercredi 11 juillet à Jalalabad, une ville de l’est de l’Afghanistan. Un gardien de sécurité figure au nombre des victimes de l’attaque, qui a blessé une dizaine de personnes.

Des tirs et plusieurs explosions ont été entendus alors que quelque 16 000 étudiants passaient leurs examens d’entrée à l’université de Jalalabad, selon un communiqué du gouverneur.

Cependant le porte-parole du département de l’éducation, Asif Shinbwari, a précisé que le site attaqué était le directorat des écoles et non le bâtiment principal. Mais, « comme d’habitude à cette période de l’année, alors que les examens commencent, les professeurs de toute la ville se réunissent ici pour soumettre les copies », a-t-il expliqué.

L’opération qui a duré plus de quatre heures n’a pas été revendiquée ; les forces de sécurité dépêchées sur place progressant lentement dans le bâtiment où s’étaient retranchés au moins deux assaillants, qui ont été abattus.

Jalalabad particulièrement ciblée

Jalalabad est la capitale du Nangarhâr, province montagneuse de l’Est, à la frontière avec le Pakistan, qui abrite talibans et combattants du groupe djihadiste Etat islamique.

La pression exercée ces derniers mois par les forces afghanes appuyées par l’armée américaine a permis récemment de déloger l’EI de trois districts passés sous son contrôle ces deux dernières années. Cependant sa présence est loin d’avoir été éliminée dans la région. Depuis la fin du cessez-le-feu de trois jours observé à la mi-juin entre forces gouvernementales et talibans, la région de Jalalabad est celle qui subit le plus d’attentats.

Le dernier en date, mardi, a fait douze morts lors d’une attaque-suicide revendiquée par l’EI, qui affirme avoir visé les services de renseignements afghans près d’une station-service qui s’est enflammée. Les victimes sont majoritairement des civils.

Le département de l’éducation a déjà été ciblé par le passé. Le 11 juin, un kamikaze avait déclenché sa charge à l’entrée du bâtiment principal, tandis que d’autres assaillants engageaient le feu avec les forces de sécurité. Au moins dix personnes avaient été blessées.