LE TSAR DU JOUR

Samuel Umtiti, buteur tranquille. / LEE SMITH / REUTERS

Et si l’attaque française était une affaire de défenseurs ? Après Raphaël Varane contre l’Uruguay, c’est Samuel Umtiti qui est venu poser sa tête sur un coup de pied arrêté d’Antoine Griezmann pour offrir la qualification aux siens.

Contre la Belgique, le défenseur central français de Barcelone a parfaitement devancé Marouane Fellaini sur un corner français pour inscrire l’unique but de la rencontre et envoyer la France en finale de la Coupe du monde (1-0).

« C’est un truc fou, expliquait le joueur de Barcelone à l’issue de la rencontre au micro de beIN Sports. J’avais l’habitude de rester au milieu de terrain. Il y a quelques semaines, en regardant mes matches et les coups de pieds arrêtés, j’ai décidé d’aller au premier poteau ou d’attendre au deuxième, et ça a été payant ce soir. »

Quatre ans après avoir manqué de peu la Coupe du monde au Brésil, Samuel Umtiti sera titulaire, dimanche, aux côtés de Raphaël Varane en finale de Coupe du monde.

LA MÈRE PARTIE

It’s coming home, it’s coming home. / Lee Smith / REUTERS

Les supporteurs anglais en sont persuadés : la Coupe du monde va rentrer « à la maison ». Mais avant de reprendre en chœur le tube des Three Lions sur Trafalgar Square, les vingt-trois joueurs anglais vont devoir éliminer la Croatie ce soir (20 heures).

Pas forcément le match le plus simple à aborder pour la sélection britannique, qui a battu consécutivement la Colombie en mettant un terme à la malédiction des tirs au but, et la Suède dans un match maîtrisé. En face, les Croates sortent de deux séances de tirs au but, contre le Danemark, puis contre la Russie.

Pour les Croates, il s’agit du deuxième rendez-vous en demi-finale de Coupe du monde, et ils comptent bien ne pas passer à côté.

Il y a vingt ans, ils étaient passés à 45 minutes d’un des plus beaux exploits de l’histoire du football, jusqu’à ce qu’un certain Lilian Thuram (38 sélections) ne décide de marquer les deux seuls buts de sa carrière internationale.

Alors à la place des coéquipiers de Luka Modric et d’Ivan Rakitic, on surveillerait un certain Kyle Walker, 39 sélections, arrière-droit, aucun but au compteur, et qui se rêverait bien, lui aussi, en héros de la nation.

DU CÔTÉ DE CHEZ VLAD

Si la Croatie s’est probablement aliénée le soutien d’une grande partie du public russe, avant la demi-finale contre l’Angleterre, ce soir, elle a gagné celui de quelques Ukrainiens. L’Agence France-Presse (AFP) rapporte en effet que « le président de la fédération ukrainienne de foot et député Andrei Parvelko, est arrivé au parlement ukrainien à Kiev avec maillot et écharpe de la Croatie ».

Pour rappel, l’ex-international croate Ognjen Vukojevic a été renvoyé de l’encadrement de la sélection croate, lundi, après avoir posté une vidéo dans laquelle il dédiait à l’Ukraine la victoire croate contre la Russie samedi, à l’issue de la séance de tirs au but (2-2, 4-3).

Sur cette vidéo, on pouvait notamment voir le défenseur Domagoj Vida crier « Gloire à l’Ukraine ! ». Le tout avant d’ajouter : « Cette victoire est pour le Dynamo [Kiev] et pour l’Ukraine ! En avant la Croatie ! ». Vida, lui, a reçu un simple avertissement de la part de la Fifa. La fédération croate a tenu à présenter ses excuses pour « l’acte d’un membre de la délégation croate ».

L’ŒIL DE MOSCOU

« Je me souviens d’un match de Premier League entre Arsenal et Chelsea où Thierry Henry me faisait passer un sale quart d’heure. Il avait marqué après m’avoir poussé et j’avais besoin de réagir. Je suis allé le voir après sa célébration, et je lui ai calmement suggéré de changer de côté parce que je commençais à être un peu énervé et je ne voulais pas prendre le risque de le blesser. C’est une réaction naturelle de la part d’un défenseur. Vous voulez que l’attaquant sente votre présence, et ce encore plus quand vous vous sentez en difficulté. Bref, il a changé de côté. Mais généralement, sur le terrain, il faut oublier que vous êtes amis. »

Marcel Desailly s’apprêtant à faucher l’un de ses coéquipiers. / GONZALO FUENTES / REUTERS

Même quand il parle dans le Guardian de France-Belgique et des duels à venir entre joueurs qui se connaissent, Marcel Desailly ne peut s’empêcher de tout ramener à lui. Mais personne ne lui en voudra, tant ça vaut le coup.

KOMINTERN

La Coupe du monde est surtout l’occasion pour les journalistes de recevoir une flopée de communiqués sans intérêt. Mais ce serait bête qu’ils meurent oubliés dans nos spams.

Parce qu’en cette période estivale, tout le monde est prêt à surfer sur la vague du Mondial et « prolonger l’esprit festif de la Coupe du monde », pourquoi ne pas rattacher à l’événement à quelque chose n’ayant rien à voir ? La fédération d’un sport réussissant bien en France mais ayant recours à des buts (et une balle) plus petits organise donc une « tournée de Beach-ce-sport sur les plages de l’Atlantique et de la Méditerranée » en partenariat avec une marque-de-boisson-que-l’on-ne-nommera-pas. On admire le rapport.

POUCHKINE BALL

La Gazette est toujours poète. Aujourd’hui, Alexandre Pouchkine est sous le charme de l’équipe de France, en finale de la Coupe du monde pour la troisième fois de son histoire.

« L’ivresse du monde est mortelle,
Et nous sommes pris vous et moi,
Chers amis, dans son tourbillon. »

Alexandre Pouchkine, Eugène Onéguine.

RUSSIA TODAY

Angleterre - Croatie, à 20 heures.

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