Une marche du silence pour Naomi Musenga, le 16 mars 2018. / FREDERICK FLORIN / AFP

C’était l’une des demandes des parents de la jeune femme. Le procureur de la République de Strasbourg a annoncé, mercredi 11 juillet, l’ouverture d’une information judiciaire pour « non-assistance à personne en péril » dans l’enquête sur la mort de Naomi Musenga, Strasbourgeoise de 22 ans morte le 29 décembre après avoir été raillée par une opératrice du SAMU, en décembre.

« Je procéderai dans les prochains jours à l’ouverture d’une information judiciaire du chef de “non-assistance à personne en péril” contre l’opératrice du centre des appels d’urgence et tous autres, ainsi que du chef d’“homicide involontaire contre X” », a déclaré la procureure de Strasbourg, Yolande Renzi, dans un communiqué.

« Intoxication au paracétamol »

Le procureur a ajouté avoir reçu plusieurs membres de la famille de Naomi Musenga le 10 juillet « afin de leur donner connaissance des conclusions de l’enquête ». Il souligne avoir pu évoquer avec eux « les éléments médicaux obtenus, lesquels expliquent le décès de Naomi Musenga comme étant la conséquence d’une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours ». « La destruction évolutive des cellules de son foie a emporté défaillance de l’ensemble de ses organes, conduisant rapidement à son décès », ajoute le procureur.

Le mépris par lequel avait répondu une régulatrice du SAMU à l’appel de détresse de Naomi Musenga avait soulevé une vague d’indignation en France. Un document sonore, relatant les échanges entre la jeune femme et l’opératrice, avait été largement diffusé dans les médias et sur les réseaux sociaux.