Carles Puigdemont lors d’une conférence de presse à Berlin en mai. / Markus Schreiber / AP

Le tribunal régional supérieur de Schleswig-Holstein a autorisé jeudi 12 juillet la remise à Madrid du chef indépendantiste catalan Carles Puigdemont. « L’extradition pour l’accusation de détournement de fonds publics est recevable, une extradition pour l’accusation de rébellion n’est pas recevable », a précisé le tribunal.

Il revient au procureur d’organiser cette remise aux autorités espagnoles, ajoute le tribunal, qui précise que « Carles Puigdemont reste libre » dans l’intervalle.

Le parquet a préciséqu’il allait « décider sous peu de l’autorisation d’extrader l’accusé pour détournement de fonds ».

Les magistrats allemands avaient déjà acté en avril que l’ex-président catalan, destitué par le gouvernement espagnol à la fin d’octobre 2017, ne pourrait pas être extradé pour rébellion, mais qu’il pourrait l’être pour détournement de fonds publics. Une victoire pour M. Puigdemont, et un revers politique pour Madrid.

L’ancien dirigeant a désormais la possibilité de s’opposer à son extradition en déposant un recours auprès de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe.