Le premier ministre, Edouard Philippe, ouvre la Conférence nationale des territoires, à Paris, jeudi 12 juillet. / Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde

Face un public de responsables locaux parmi lesquels on comptait de nombreux absents, Edouard Philippe a voulu placer la 3e Conférence nationale des territoires, jeudi 12 juillet, sous le signe des politiques de cohésion, en particulier la stratégie commune Etat-collectivités pour peser sur la mobilisation des fonds européens. « Reconnaissons-le, les résultats ne sont pas exceptionnels, a souligné le premier ministre. Nous n’allons pas chercher ce que nous pourrions obtenir. »

La politique de cohésion régionale de l’Union européenne est un levier d’investissement majeur pour les territoires. Les fonds européens représentent pour les régions françaises quelque 18 milliards d’euros en 2018. Le projet de cadre financier pluriannuel 2021-2027 prévoit cependant pour la France une diminution de 5,4 % par rapport à la programmation 2014-2020.

Premiers balbutiements

Le premier ministre a appelé les élus à engager une réflexion commune pour pouvoir peser sur la politique européenne de cohésion, s’agissant à la fois des montants dédiés mais aussi de la doctrine européenne d’utilisation de ces fonds.

« La cohésion des territoires doit trouver des réponses dans la politique européenne, malgré des évolutions inquiétantes au niveau européen qui peuvent avoir des conséquences extrêmement déstabilisantes, a insisté M. Philippe. A force de penser que le pire aura vocation à être évité, il n’est pas impossible qu’il finisse par arriver. »

Le déploiement de cette « stratégie commune », cependant, n’en est encore qu’à ses balbutiements. Et, en l’absence des représentants des régions, premières concernées par les fonds européens, il était difficile d’aller plus avant dans cette réflexion