Gros plan de Kylian Mbappé, sur l’écran géant de la fan-zone de l’Hôtel de Ville, à Paris, le 10 juillet 2018. / CHARLES PLATIAU / REUTERS

Il y a ceux qui y croyaient depuis le début, et les autres. Ceux qui se sont mis à y croire après la victoire face l’Argentine, en huitièmes de finale, puis face à l’Uruguay, en quarts de finale, et enfin face à la Belgique, en demi-finale. Ils sont allés acheter un maillot des Bleus et sont désormais prêts à sortir de chez eux pour aller soutenir, en famille ou entre amis, Mbappé, Griezmann, Pavard ou Kanté pour la finale de la Coupe du monde 2018 face à la Croatie, dimanche 15 juillet.

Comme pour l’Euro 2016, la majorité des grandes villes françaises seront au rendez-vous. Bon nombre d’entre elles ont choisi de mettre en place, pour l’occasion, des fan-zones — à quelques notables exceptions — Lille, Lorient et Verdun.

« Menace terroriste avérée », mais pas d’interdiction

« Le contexte n’a pas changé. » C’est ce qu’a tenu à rappeler, en évoquant la « menace terroriste avérée », Michel Delpuech, le préfet de police de Paris, jeudi 12 juillet, lors de la présentation du dispositif de sécurité qui sera mis en place dans la capitale à l’occasion de la finale.

Pour autant, cela n’a pas conduit les autorités à interdire les rassemblements de supporteurs. Et, notamment, l’installation de fan-zones. Dans un tweet, Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur, avait rappelé, dès le 29 mai, qu’elles n’étaient pas interdites :

« Aucune interdiction stricte des retransmissions des rencontres du Mondial 2018 n’a été actée : elles seront simplement encadrées et sécurisées sous l’autorité des préfets et en lien étroit avec les collectivités locales, comme ce fut le cas lors de l’Euro 2016. »

Créer une fan-zone impose, en l’occurrence, de délimiter un espace avec des plots en béton ou des barrières, de mobiliser des forces de sécurité à l’entrée et aux alentours, d’instaurer un système de fouille et de palpations des personnes entrant dans cette zone et souvent d’y interdire la consommation d’alcool.

La plupart des villes dont sont originaires les joueurs mobilisées

  • A Paris, ville d’Alphonse Areola et de N’Golo Kanté, un écran géant sera installé sur le Champ-de-Mars, près de la tour Eiffel. Des écrans géants seront aussi installés à Bordeaux, où 30 000 supporteurs sont attendus dans l’enceinte du stade Chaban-Delmas.
  • A Rennes, l’écran géant installé sur l’esplanade Charles-de-Gaulle reste opérationnel pour la finale. « Il n’y a, au fond, jamais eu d’ambiguïté sur la diffusion de la finale sur grand écran si la France était en finale », a déclaré, à Ouest France, Cyril Morel, conseiller municipal délégué à la propreté.
  • A Nantes, un écran géant sera installé dans le hall XXL du Parc des expositions, à la Beaujoire, a tweeté le premier adjoint à la maire de Nantes, Pascal Bolo.
  • A Montpellier, la mairie va mettre en place un écran géant place Georges-Frêche, sur le parvis de l’hôtel de ville. Un filtrage de sécurité sera assuré à l’entrée.

La majorité des villes dont sont originaires les vingt-trois Bleus de Didier Deschamps ont organisé une retransmission de la finale dans une fan-zone créée à cet effet.

  • A Bondy (Seine-Saint-Denis), la ville de Kylian Mbappé, à Colombes (Hauts-de-Seine), dont est originaire Steven Nzonzi.
  • A Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), ville de Presnel Kimpembe, la retransmission aura lieu dans la fan-zone de la salle Léo-Lagrange.
  • A Mâcon, la ville d’Antoine Griezmann, comme ce fut le cas pour la finale de la coupe d’Europe de 2016, retransmettra la finale dans la salle de spectacle du Spot.
  • A Nice, ville d’Hugo Lloris, où un mouvement de foule a fait vingt-sept blessés légers, mardi soir, lors de la demi-finale, une fan-zone accueillant jusqu’à 12 000 personnes sera installée sur le miroir d’eau et la promenade du Paillon.
  • A Troyes (Djibril Sidibé), la municipalité reconduit son opération « écran géant », rapporte L’Est Eclair. Lors de la demi-finale, 2 800 personnes avaient assisté au match face à la Belgique.
  • A Orléans, chez Florian Thauvin, 6 000 supporteurs ont assisté à la rencontre France-Belgique. Ils ont rendez-vous dimanche pour la retransmission sur écran géant, au Campo Santo.
  • A Evreux, qui a accroché les portraits de Steve Mandanda et d’Ousmane Dembélé — ils ont fait leurs premiers pas à l’ALM Evreux et à l’EFC ensuite pour Dembélé — la finale sera retransmise sur écran géant au stade Jean-Bouin.
  • A Marseille (Lucas Hernandez), on a vu les choses en grand et on s’attend à recevoir jusqu’à 50 000 supporteurs au parc Chanot, a tweeté Jean-Claude Gaudin, le maire de la ville.
  • A Lyon (Nabil Fekir), après avoir hésité, la ville a finalement décidé d’installer une fan-zone, dimanche après-midi, place Bellecour, poussant l’Olympique lyonnais à annuler sa retransmission prévue sur le parvis du Groupama Stadium.

Si, dans le Nord et dans le Pas-de-Calais, de nombreuses villes comptent aussi installer une fan-zone et un grand écran, la ville de Lille (Raphaël Varane) a toutefois annoncé qu’il n’y aurait pas de retransmission sur la Grand-Place. Pour des raisons de sécurité. Mais aussi à cause du passage du Tour de France dans la Métropole, rapporte France 3.

A Chambéry, chez Olivier Giroud, une page Facebook a été créée pour réclamer un écran géant, mais la mairie n’a pas encore pris de décision.