Le premier ministre haïtien Jack Guy Lafontant a annoncé samedi 14 juillet avoir démissionné dans une déclaration à la tribune de la Chambre des députés où il était convoqué par les parlementaires exigeant son départ du pouvoir.

Samedi, une nouvelle manifestation a eu lieu dans le quartier populaire de Bel-Air pour réclamer le départ du président Jovenel Moïse, qui fait face à une recrudescence des émeutes et des pillages, déclenchée par l’annonce puis la suspension d’une hausse importante des prix des carburants.

Les troubles ont commencé après l’annonce vendredi 6 juillet par les autorités d’une augmentation des prix de l’essence de 38 %, du diesel de 47 % et du kérosène de 51 %, comme prévu par le nouveau cadre de référence entre le Fonds monétaire international (FMI) et Haïti.

Face aux violences, le premier ministre avait annoncé la suspension de la mesure « jusqu’à nouvel ordre ». Mais, avant même la prise de cette mesure controversée sur les prix des carburants, Jack Guy Lafontant, nommé en mai 2017, était très critiqué pour ce que ses détracteurs qualifient d’inaction.

« A n’importe quel désordre, on pointe du doigt le premier ministre bien que du point de vue opérationnel, ce n’est pas le premier ministre qui dirige les troupes », s’est défendu Jack Guy Lafontant, qui a refusé d’assumer toute la responsabilité des violences du week-end dernier.