Une nouvelle crise sanitaire agite actuellement les pouvoirs publics. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a été informée par le biais du réseau d’alerte européen Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) d’un risque de contamination à la listeria de légumes surgelés. L’autorité hongroise chargée de la sécurité alimentaire a demandé, le 29 juin, à l’entreprise belge Greenyard de procéder au retrait et au rappel des légumes surgelés – notamment du maïs – fabriqués entre le 13 août 2016 et le 20 juin, dans un de ses sites en Hongrie.

Le 11 juillet, la DGCCRF a fait savoir que « des livraisons de produits concernés par ce rappel [avaient] été faites en France ». Lidl a annoncé le retrait en magasin et le rappel auprès des consommateurs de légumes vapeur de marque Freshona ; Carrefour, de ses poêlées surgelées vendues sous sa propre marque (chili con carne boulettes de bœuf et poêlée de riz au poulet et champignons) ; Auchan, de ses salades de riz niçoises, salades camarguaises et salades landaises de marque L’Assiette d’Antoine ; Leader Price, de son mélange mexicain. L’industriel D’Aucy a rappelé, de son côté, ses surgelés poêlée villageoise, mélange caraïbe et mélange mexicain.

« Ingrédient incorporé dans de nombreux produits transformés »

« Comme pour les œufs contaminés au fipronil [à l’été 2017], c’est un ingrédient [le maïs] qui a été incorporé dans de nombreux produits transformés (légumes, salades…) », explique Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la DGCCRF. Cette institution s’attelle actuellement à identifier tous les produits, et notamment les plats préparés, dans lesquels ce maïs surgelé de Hongrie aurait pu être utilisé.

Sur son site Internet, la DGCCRF met régulièrement à jour la liste des produits rappelés, qui ne doivent pas être consommés, de même que le magazine 60 Millions de consommateurs.

La crise des œufs contaminés au fipronil avait marqué l’été 2017. Le plus compliqué pour les autorités avait été de déceler dans quelles préparations ils avaient pu se retrouver. Une soixantaine d’élevages de volaille produisant des œufs biologiques aux Pays-Bas avaient utilisé une quinzaine de produits pesticides et désinfectants non autorisés, avait révélé l’association Foodwatch, à la mi-juin. Cette crise sanitaire avait conduit au retrait de plusieurs marques de gaufres.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail avait estimé que « le risque de survenue d’effets sanitaires apparaît très faible » au regard du degré de contamination. Il n’y avait alors pas eu de procédure de rappel auprès des consommateurs.