On ne connaît pas encore le vainqueur du Tour de France 2018, mais on dispose déjà d’un indice à l’issue de cette 11e étape courue entre Albertville et La Rosière : il pourrait encore bien s’agir d’un coureur de la Sky. La formation britannique a tapé un grand coup sur la table lors de la montée finale vers la Rosière (Savoie) ce mercredi 18 juillet. Rescapé de la grande échappée du jour, l’Espagnol Mikel Nieve a vu passer un bolide blanc à 500 mètres de l’arrivée : Geraint Thomas.

Le Gallois s’impose avec 20 secondes d’avance sur le Néerlandais Tom Dumoulin et son leader (présumé) le Britannique Chris Froome. Thomas fait coup double et endosse le maillot jaune avec 1’25’’ sur le même Froome. Dumoulin pointe lui à 1’44’’. Le Néerlandais a bien tenté dynamiter la course en attaquant dans la descente du Cornet de Roselend et en unissant ses forces avec Alejandro Valverde.

La présence de l’Espagnol à l’avant laissait penser à une grande offensive de la Movistar avec Nairo Quintana. Il n’en a rien été. En surnombre dans le groupe des favoris, la Sky n’a jamais paniqué avant que Geraint Thomas ne plante un démarrage soudain à cinq kilomètres du sommet. Romain Bardet a bien tenté de le suivre, mais a vite baissé pavillon. Pire, le Français a été contré par l’Irlandais Dan Martin et Chris Froome.

A l’arrivée, le leader d’AG2R lâchait 59 secondes sur Thomas et accuse désormais un retard de presque trois minutes au général sur le nouveau maillot jaune (2’58’’). Ses rêves de victoire sur le Tour se sont peut-être déjà envolés sur les pentes de la Rosière.

Du côté de la Sky, il reste à savoir qui de Thomas et Froome est aujourd’hui le leader. Bientôt fin de contrat cette avec la formation britannique, le Gallois a sans doute définitivement montré ce mercredi qu’il jouait sa carte personnelle. Mais pas sûr que Froome n’accepte aussi facilement cette nouvelle hiérarchie.