Quarante-huit heures après les révélations du Monde, l’Elysée a fini par céder à la pression. La présidence de la République a annoncé, vendredi 20 juillet, avoir engagé « la procédure de licenciement » d’Alexandre Benalla, pour des « faits nouveaux » concernant ce collaborateur de l’Elysée mis en cause après la diffusion de vidéos le montrant frappant un manifestant le 1er mai.

« Il a été porté à la connaissance de la présidence de la République des faits nouveaux, qui sont constitutifs d’une faute commise, et qui font l’objet d’une procédure judiciaire », déclare l’Elysée, qui précise que M. Benalla « aurait été destinataire d’un document de la préfecture de police qu’il n’était pas autorisé à détenir ».

Placement en garde à vue

Alexandre Benalla a également été placé en garde à vue vendredi des chefs de violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions, port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique et complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection. Le parquet de Paris a par ailleurs cosaisi l’inspection générale la police (IGPN).

Par ailleurs, trois cadres de la préfecture de police de Paris ont été suspendus, jeudi soir, à titre conservatoire, selon une information du Monde. La sanction disciplinaire serait liée à la transmission à M. Benalla, il y a quelques jours, d’une vidéo filmée par des caméras de vidéosurveillance où on le voit en train d’interpeller et de molester deux manifestants.

Affaire Benalla : la vidéo qui accuse
Durée : 02:06