Des images diffusées par les médias officiels syriens après les attaques montrent un cadavre près d’un mur détruit dans la ville de Soueida, ainsi que des légumes répandus à terre au milieu de flaques de sang. / SANA / REUTERS

Plus de 220 personnes ont été tuées mercredi 25 juillet dans la série d’attaques revendiquées par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) dans le sud de la Syrie, selon un bilan provisoire de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

L’assaut contre plusieurs villages couplés à des attentats a eu lieu dans la province de Soueida, contrôlée totalement par le régime de Bachar Al-Assad. Les djihadistes de l’EI sont présents dans une zone désertique au nord-est de cette région.

Selon les médias officiels syriens, les forces du régime ont lancé une contre-attaque pour repousser les djihadistes. Des raids aériens ont dans le même temps ciblé le groupe extrémiste qui s’est emparé de trois villages dans la matinée, a fait savoir l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). A l’issue de combats, les forces du régime ont repris les trois villages, selon l’OSDH. « Les djihadistes ont été forcés de reculer vers le désert », a indiqué à l’Agence France-Presse le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Quatre kamikazes à Soueida

Aux premières heures de la journée, « quatre kamikazes ont fait détoner leurs ceintures explosives dans la ville de Soueida », chef-lieu de la province du même nom, selon M. Abdel Rahmane. D’autres kamikazes ont mené des attaques dans des villages du nord-est de la province avant que les djihadistes ne les prennent d’assaut, a-t-il ajouté.

Dans les villages, « les djihadistes ont (…) tué des habitants dans leurs maisons », a-t-il poursuivi. « Certaines personnes ayant fui l’assaut sont revenues dans les villages repris [par le régime] et ont trouvé des habitants tués chez eux », a précisé en fin d’après-midi M. Abdel Rahmane.

Dans un communiqué publié sur Telegram, l’EI a affirmé que ses combattants avaient lancé des attaques principalement contre des positions du régime dans la province.

Flaques de sang

De leur côté, l’agence officielle SANA et la télévision d’Etat ont confirmé des victimes dans des attaques à Soueida, sans donner un bilan précis. « Des unités de l’armée ont lancé une contre-attaque [pour repousser] les terroristes de Daech », a indiqué la télévision d’Etat en utilisant un acronyme en arabe de l’EI.

Des frappes ont dans le même temps visé les djihadistes, a précisé M. Abdel Rahmane, faisant état de 38 morts parmi les combattants de l’EI, dont sept kamikazes.

Des images diffusées par les médias officiels syriens après les attaques montrent un cadavre près d’un mur détruit dans la ville de Soueida, ainsi que des légumes répandus à terre au milieu de flaques de sang.

« Les Nations unies condamnent les attaques contre les civils » à Soueida, a affirmé dans un communiqué le coordinateur humanitaire de l’ONU en Syrie, Ali Zaatari.

« Ce nouvel acte criminel de l’EI confirme la nécessité d’une coordination des efforts de la communauté internationale pour éradiquer ce mal universel sur le sol syrien », a réagi, de son côté, le ministère des affaires étrangères russe.

Ces attaques ont été menées alors que le régime cherche à reprendre entièrement les provinces proches de Deraa et Qouneitra, contrôlées à plus de 90 % par le pouvoir.

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