Les débats sur le projet de loi asile-immigration ont repris jeudi 26 juillet au matin dans le calme à l’Assemblée, les députés donnant notamment leur aval en nouvelle lecture à une réduction du délai pour déposer les demandes d’asile, une des mesures-clés du texte controversé.

Après une soirée dans une ambiance orageuse la veille, émaillée de plusieurs rappels au règlement liés à l’affaire Benalla, face à un ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, fragilisé, les débats ont repris dans un hémicycle clairsemé.

Les députés ont voté sans changement la réduction de 120 à 90 jours du délai pour déposer une demande d’asile après l’entrée en France. Cette mesure, qui doit concourir à réduire à six mois (contre onze environ) le délai d’instruction de la demande d’asile, recours compris, a été à nouveau critiquée par la gauche.

Le texte pourrait être adopté le 1er août

Nadia Essayan (MoDem) est aussi intervenue pour affirmer que le délai de 120 jours était « quand même plus raisonnable ». Rare fausse note, la communiste Elsa Faucillon a déploré « un examen extrêmement pauvre en termes de mobilisation », « mais aussi en termes de débat », reprochant au ministre ses courtes réponses. M. Collomb a mis en avant son « long exposé liminaire » la veille, où « l’ensemble des arguments étaient traités ».

Au même moment, le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, était entendu devant la commission d’enquête du Sénat, où Marine Le Pen (RN) avait notamment fait le déplacement. Le gouvernement espère voir adopter définitivement le texte le 1er août, dernier jour de session extraordinaire, après une dernière navette avec le Sénat.