De la combinaison de la canicule et du trafic routier découle un pic de pollution à l’ozone qui fait suffoquer l’Hexagone. Ce gaz corrosif se forme sous l’action d’un fort ensoleillement et de températures élevées par la combinaison de deux polluants : les composés organiques volatils (COV), émis par des sources naturelles mais également par l’industrie, et les oxydes d’azote (NO2), principalement émis par le trafic routier. Il favorise l’asthme et peut aggraver des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires. Il présente également des conséquences néfastes sur la végétation.

« Le niveau maximum prévu demain en situation de fond dans la région Ile-de-France est compris entre 190 µg/m³ et 220 µg/m³ pour l’ozone », alors que le seuil d’information est fixé à 180 µg/m3, indique l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, jeudi 26 juillet. Pour tenter de réduire cette pollution, les véhicules les plus polluants ne sont pas censés circuler à Paris et en proche banlieue mercredi et jeudi. L’Ile-de-France n’est pas la seule région touchée. Le seuil d’information devrait aussi être dépassé en Eure-et-Loire et dans le Loiret jeudi, tout comme dans l’est de la Seine-Maritime.

Les régions touchées par la pollution

Dans l’est de la France, la vitesse maximale autorisée est réduite jeudi sur les principaux axes routiers dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, la Moselle, la Meuse et en Meurthe-et-Moselle. Dans le Nord, le niveau d’alerte est dépassé pour jeudi et vendredi pour le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l’Aisne et l’Oise.

Dans le Sud, le bassin Lyon Nord-Isère et l’ouest de l’Ain sont passés jeudi en vigilance rouge, entraînant un abaissement de 20 km/h des vitesses maximales autorisées sur les routes du Rhône. La vigilance orange est activée dans la vallée du Rhône, dans l’ouest de l’Ardèche, dans le bassin grenoblois et le bassin lémanique. L’organisme Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ne prévoit pas d’amélioration « avant samedi ».

Un épisode de pollution de l’air à l’ozone et aussi prévu dans le Gard, l’Hérault et la Haute-Garonne. Une procédure d’alerte niveau 1 pour pollution à l’ozone a été déclenchée dans le Var et les Bouches-du-Rhône. Dans les Bouches-du-Rhône, les vitesses maximales autorisées ont été abaissées de 20 km/h, jeudi. La préfecture des Bouches-du-Rhône a également demandé aux navires de mer et bateaux fluviaux de se raccorder « électriquement à quai et de ne pas utiliser les groupes électrogènes à bord » dans la limite des installations disponibles.

Le 14 juillet, les autorités avaient déjà déclenché la procédure d’alerte à la pollution à l’ozone dans les Bouches-du-Rhône et dans le Var, une procédure alors assortie d’une baisse de la vitesse autorisée sur de nombreux axes dans ces deux départements.