La journée est décidément chargée pour la pénitentiaire. Alors que deux détenus se sont évadés par les toits de la prison de Colmar, lundi 30 juillet, une infirmière psychiatrique est prise en otage par un détenu à l’unité sanitaire du centre de détention de Salon-de-Provence, a annoncé l’administration pénitentiaire.

La prise d’otage, qui a débuté à 15 h 30, était toujours en cours vers 17 h 30. « Le dialogue n’est pas rompu », a précisé une source pénitentiaire. Le preneur d’otage, condamné plusieurs fois à des longues peines pour des faits de violences, menace l’infirmière avec une « arme artisanale », a-t-on ajouté de même source.

Il « n’est pas incarcéré pour faits de terrorisme, ni suivi au titre de la radicalisation », a précisé l’administration pénitentiaire, ajoutant que les équipes régionales d’intervention et de sécurité étaient arrivées sur place.

Un contexte tendu pour l’administration pénitentiaire

« Une cellule de crise est activée au sein de l’établissement, ainsi qu’à la direction de l’administration pénitentiaire du ministère de la justice », a encore ajouté l’administration dans un communiqué. Cette prise d’otage survient dans un contexte encore marqué par la spectaculaire évasion du braqueur Redoine Faïd le 1er juillet de la prison de Réau, en Seine-et-Marne.

Hasard du calendrier, c’est aussi lundi, jour d’une nouvelle évasion à la prison de Colmar, que la garde des sceaux Nicole Belloubet a annoncé une réorganisation de l’administration pénitentiaire à l’occasion de la présentation d’un rapport de l’inspection générale de la justice sur l’évasion de Redoine Faïd.