Donald Trump en Floride, le 31 juillet 2018. / SAUL LOEB / AFP

Donald Trump a franchi une nouvelle étape mercredi 1er août dans sa surenchère verbale contre le procureur spécial Robert Mueller, chargé de déterminer s’il y a eu collusion entre Moscou et la campagne présidentielle du républicain en 2016. Dans un tweet, le président des Etats-Unis a demandé à son ministre de la justice, Jeff Sessions, de « mettre fin à cette chasse aux sorcières truquée, avant qu’elle ne salisse un peu plus notre pays ».

Cependant ce dernier ne peut techniquement pas arrêter l’enquête russe, qui dépend certes de son ministère, mais de laquelle il s’est récusé en mars 2017, provoquant la colère de M. Trump. C’est le no 2 de la justice, Rod Rosenstein, qui en a l’autorité.

Procès en cours

Dans le cadre de cette investigation, quatre membres de la campagne présidentielle de M. Trump, notamment, sont poursuivis pour des délits qui ne sont cependant pas directement liés à une éventuelle collusion. Son ancien directeur de campagne, Paul Manafort, est l’un d’eux. Son procès pour fraudes et blanchiment d’argent a commencé mardi dans la banlieue de Washington.

M. Trump tente depuis plusieurs mois de discréditer cette enquête, qu’il juge minée par les conflits d’intérêts de Robert Mueller et manipulée par ses adversaires politiques. C’est la première fois qu’il demande aussi directement à son ministre de la justice d’intervenir.