Depuis l’annonce de son départ des Cavaliers Cleveland pour les Lakers de Los Angeles, le 1er juillet, le basketteur LeBron James était resté silencieux. Mardi, la superstar du basket américain a profité de l’ouverture d’une école (qu’il cofinance) dans sa ville natale d’Akron, dans l’Ohio, pour expliquer son choix sportif. « Jouer pour une franchise avec tellement d’histoire est une sorte de rêve devenu réalité », a expliqué le joueur de 33 ans, qui rejoint pourtant une franchise qui évolue ces dernières années très loin de son lustre passé.

James n’a pas coupé à une question sur le président Donald Trump, dont il est un opposant déclaré. « Je pense que notre président essaye de diviser, a-t-il répondu lors de cette interview, diffusée sur CNN. C’est quelque chose que je ne peux pas comprendre, parce que je sais que c’est grâce au sport que j’ai côtoyé quelqu’un de blanc pour la première fois », a explique James, très marqué par son enfance dans la ville ouvrière d’Akron et qui a, depuis, pris l’habitude de mettre sa philanthropie au service de l’éducation.

« Soi-disant président »

Donald Trump n’a de cesse de critiquer, depuis près d’un an, les joueurs de football américain, majoritairement noirs, qui s’agenouillent pendant l’hymne national pour protester contre les violences policières. En mai, le président milliardaire républicain avait même estimé que ces joueurs ne « devraient peut-être pas être dans le pays ».

Interrogé sur ce qu’il lui dirait s’il venait à s’asseoir en face de lui, James a répondu : « Je ne serais jamais assis en face de lui. » « Je m’assiérais en face de Barack en revanche », a-t-il ajouté, en référence à l’ancien président démocrate Obama, dont il a soutenu les campagnes en 2008 et 2012. Démocrate revendiqué, LeBron James avait apporté son soutien public à Hillary Clinton lors de la campagne de 2016 et participé à un de ses meetings dans l’Ohio.

Après le drame de Charlottesville (Virginie) en août 2017 – quand un sympathisant néonazi avait foncé avec son véhicule dans un groupe de contre-manifestants causant la mort d’une personne – le basketteur avait critiqué un Donald Trump qui avait renvoyé les deux camps dos à dos, expliquant qu’il y avait « des bonnes personnes des deux côtés ». Parlant de Donald Trump comme « le Soi-disant président », James avait alors dit : « La haine a toujours existé aux Etats-Unis. Donald Trump l’a simplement remise à la mode. »