Devant le Congrès, des opposants à la légalisation de l’avortement ont manifesté le 1er août. / MARCOS BRINDICCI / REUTERS

Le Sénat argentin a validé mercredi 1er août le texte du projet de loi de légalisation de l’avortement qui sera soumis le 8 août au vote des sénateurs, un vote dont l’issue reste très incertaine.

Tel qu’il a été approuvé par les députés le 14 juin, le projet de loi envoyé au Sénat légalise l’IVG lors des 14 premières semaines de grossesse et prévoit l’objection de conscience pour les praticiens, mais pas pour un centre hospitalier, comme le réclamaient des opposants à la version initiale.

Une initiative visant à raccourcir le délai de l’avortement avait été présentée devant le Sénat, mais elle a été rejetée mercredi. Lors du vote du 8 août, les sénateurs devront donc se décider sur la version du texte adoptée par les députés. Si la majorité des 72 sénateurs vote le texte, l’IVG sera légalisée.

Manifestations devant le Congrès

En première lecture, la légalisation a été approuvée de justesse par 129 voix contre 125. Le vote s’annonce tout aussi serré au Sénat. Si le projet de loi est rejeté, comme l’espère l’Eglise, fortement mobilisée, il ne pourra pas être présenté à nouveau au Parlement avant 2019.

Devant le Congrès, partisans de la légalisation de l’avortement et opposants ont manifesté mercredi. En Amérique latine, le droit à l’IVG n’existe qu’en Uruguay, à Cuba et à Mexico, la capitale du Mexique.