Immobilier ou assurance-vie ? Un choix qui mérite réflexion... / Hubert Paul / Photononstop

Question de lecteur. En raison de la faiblesse actuelle des taux d’intérêt, beaucoup d’acheteurs immobiliers sont tentés de recourir massivement à l’emprunt pour financer leur acquisition plutôt que de puiser dans leur bas de laine. En réponse à une question d’un lecteur, Cyrus Conseil précise pour Le Monde Argent l’intérêt de cette stratégie.

« Je vais prochainement vendre mon appartement. Il devrait me rester de cette vente, l’emprunt remboursé, un peu plus de 700 000 euros. Plutôt que d’utiliser cette somme pour payer comptant ma nouvelle résidence principale, je projette de placer cet argent sur des contrats d’assurance-vie, en utilisant les rachats partiels mensualisés pour rembourser le nouvel emprunt. Est-ce une bonne stratégie ? »

Le point d’équilibre de cette équation correspond au coût de l’endettement (taux d’intérêt de l’emprunt et, le cas échéant, de l’assurance-décès) et au rendement attendu des capitaux placés au lieu de les avoir investis dans l’acquisition du bien.

Il faut de surcroît prendre en compte le fait que, fiscalement, les intérêts d’emprunt ne seront pas pris en compte comme une charge déductible et constituent une charge fixe sans avantage particulier, et que les rachats des contrats d’assurance-vie seront fiscalisés à 30 % dans le cadre du prélèvement forfaitaire unique (PFU).

Dans votre cas, il pourrait être intéressant de mettre en place un endettement si le taux d’intérêt négocié est vraiment très bas. Si vous consacrez une partie des capitaux issus de la vente de votre actuelle résidence principale à des investissements à plus long terme pour obtenir une rentabilité supérieure, nous vous conseillons de créer deux compartiments en plaçant une partie de vos capitaux à plus court terme pour permettre le paiement des premières années d’échéance et une partie à plus long terme pour aller chercher une rentabilité meilleure.