Les urgentistes portaient des combinaisons de protection en travaillant près du banc où l’ancien membre des services secrets russes Sergei Skripal et sa fille Yulia ont été retrouvés empoisonnés, à Salisbury (Grande Bretagne) le 13 mars. / Henry Nicholls / REUTERS

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi 8 août leur intention d’imposer de nouvelles sanctions économiques à la Russie, après avoir déterminé que Moscou était derrière l’attaque à l’agent innervant Novitchok au Royaume Uni.

« Les Etats-Unis ont déterminé le 6 août (…) que le gouvernement russe avait utilisé des armes chimiques ou biologiques en violation des lois internationales », a indiqué la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert, dans un communiqué.

Conformément à la loi américaine sur les armes chimiques, cette détermination entraîne l’imposition de sanctions économiques qui devraient entrer en vigueur autour du 22 août, a-t-elle ajouté, sans précision sur la nature des sanctions.

Sergueï Skripal, ancien agent double russe qui vit désormais en Angleterre, a été victime en mars d’une tentative d’empoisonnement au Novitchok, tout comme sa fille Ioulia, dans une ville du sud de l’Angleterre. L’un et l’autre s’en sont sortis, après des semaines d’hospitalisation.

L’affaire avait déclenché une grave crise diplomatique entre le Kremlin et les Occidentaux et une vague d’expulsions croisées de diplomates.

Une enquête en cours sur la mort d’une autre victime

L’attaque, qui a été imputée par les services de renseignement britanniques à la Russie, a fait deux autres victimes, hospitalisées le 30 juin après avoir été en contact elles aussi avec du Novitchok. Dawn Sturgess, une femme de 44 ans, n’a pas survécu ; Charlie Rowley, son compagnon âgé de 45 ans, s’est rétabli.

Le Royaume-Uni a d’ailleurs demandé à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) d’accroître son assistance dans l’enquête sur la mort de Dawn Sturgess, a annoncé mardi 7 août l’organisation, dont le siège est à La Haye, aux Pays-Bas.

L’OIAC avait dépêché sur place une équipe en juillet à la requête de Londres pour « déterminer de manière indépendante la nature » de la substance ayant causé la mort de cette femme à Amesbury, dans le sud de l’Angleterre.