L’attaque contre un bus, jeudi 9 août, a tué au moins 29 enfants. / NAIF RAHMA / REUTERS

Au moins 29 enfants ont été tués dans l’attaque qui a visé un bus jeudi 9 août dans le nord du Yémen, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Un hôpital dans la province de Saada soutenu par le CICR « a reçu les corps de 29 enfants âgés de moins de 15 ans et 48 blessés, dont 30 enfants », a annoncé l’organisation humanitaire sur son compte Twitter.

Un porte-parole du CICR dans la capitale yéménite, Sanaa, a précisé à l’Agence France-Presse qu’il ne s’agissait pas là d’un bilan définitif de l’attaque, puisque les victimes ont été transportées vers plusieurs hôpitaux.

La coalition internationale au Yémen, emmenée par l’Arabie saoudite, a admis avoir lancé une attaque dans le nord du pays, évoquant un acte de guerre « légitime ».

« L’attaque qui s’est produite aujourd’hui dans la province de Saada est une opération militaire légitime contre des éléments qui ont (…) tiré la nuit dernière un missile contre la ville [saoudienne] de Jizane, faisant un mort et des blessés parmi les civils », a fait savoir dans un communiqué la coalition.

Une intervention qui dure depuis 2015

Celle-ci intervient au Yémen depuis mars 2015 en soutien aux forces de président Abd Rabbo Mansour Hadi contre des rebelles, soutenus par l’Iran, qui contrôlent une partie du pays, dont la capitale.

Il y a une semaine, la coalition avait nié avec force avoir lancé des attaques qui ont fait, selon le CICR, 55 morts et 170 blessés à Hodeïda, dans l’ouest du Yémen. Elle a toutefois admis sa responsabilité dans certains raids ayant tué des civils mais accusé les rebelles houthistes de se mêler aux civils ou de les utiliser comme boucliers humains.