Des Yéménites creusent les tombes, vendredi 10 août, au lendemain d’une attaque qui a fait des dizaines de morts. / STRINGER / AFP

Au lendemain du raid aérien qui a tué plusieurs dizaines de personnes, dont au moins 29 enfants au Yémen, le Conseil de sécurité va se réunir vendredi 10 août, ont annoncé des diplomates. Cette réunion va se tenir à la demande de la Bolivie, des Pays-Bas, du Pérou, de la Pologne et de la Suède, des pays qui ne sont pas membres permanents du Conseil de sécurité.

Ces bombardements ont été menés, dans la province de Saada, par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et soutenue par les Emirats arabes unis. Saada est le fief historique de la rébellion houthiste – soutenue par l’Iran et combattue par Riyad et ses alliés ces trois dernières années. Depuis l’intervention de la coalition saoudienne en mars 2015 en appui aux forces du président Abd Rabbo Mansour Hadi, le conflit yéménite a fait près de 10 000 morts.

La coalition ouvre une enquête

A la suite de ce drame, la coalition a annoncé vendredi « l’ouverture d’une enquête ». « Nous appelons la coalition dirigée par l’Arabie saoudite à mener une enquête approfondie et transparente sur cet incident », avait lancé la porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui demandé une « enquête rapide et indépendante ».

Peu de temps après ces raids, la coalition avait affirmé avoir mené une opération militaire « légitime » dans ce secteur rebelle. Elle visait, selon elle, « des éléments qui ont (…) tiré un missile contre la ville [saoudienne] de Jizane, faisant un mort et des blessés parmi les civils ». Il y a une semaine, la coalition avait nié avoir lancé des attaques qui ont fait, selon le Comité international de la Croix-Rouge, 55 morts et 170 blessés à Hodeïda, dans l’ouest du Yémen.