Une enquête en « recherche des causes de la mort » a été ouverte samedi 11 août après la mort d’un rugbyman du Stade aurillacois à la suite d’un choc subi la veille lors d’un match amical. L’enquête, confiée au commissariat de police d’Aurillac, vise à « comprendre pourquoi et de quoi est mort » le jeune trois-quarts centre Louis Fajfrowski, 21 ans.

« Lorsqu’il est sorti du terrain, son état n’était, semble-t-il, pas alarmant et il voulait même revenir après, mais il a alors été pris de vomissements », a précisé le parquet. Une autopsie du corps aura lieu lundi matin à l’Institut médico-légal de Clermont-Ferrand. « On saura alors de quoi il est mort et si le placage [subi au cours du match] a provoqué son décès », a-t-on ajouté. « On verra à l’issue s’il y a une infraction ou non ».

Le rugbyman est mort vendredi soir après un malaise dans les vestiaires du stade Jean-Alric, avait annoncé le club de Pro D2 sur Twitter.

Selon le journal La Montagne, le joueur, titulaire au centre de l’attaque, était sorti du terrain en seconde période (60e minute) du match contre le club de Rodez après avoir été l’objet d’un plaquage. Sonné, il avait pu se relever avec l’aide des soigneurs avant de se rendre par ses propres moyens aux vestiaires, accompagné d’un médecin.

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C’est aux vestiaires qu’il avait perdu connaissance à plusieurs reprises un peu plus tard. Pris en charge par le service médical et les secours supplémentaires arrivés sur place, il n’avait pas pu être ranimé, selon le quotidien régional. Il est mort vers 20 heures.

Louis Fajfrowski avait rejoint le Stade aurillacois en 2015 après avoir évolué pendant trois saisons chez les jeunes du Montpellier Hérault Rugby. Il avait effectué une vingtaine de matchs en Pro D2 au cours des deux dernières saisons.

Cellule d’aide psychologique

Sur Twitter, Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby (FFR), s’est dit « effondré ». Plusieurs clubs, comme le RC Toulon, le Racing 92 ou le Stade français, ont également adressé leurs condoléances aux proches de Louis Fajfrowski.

Le syndicat des joueurs professionnels du rugby français, Provale, a par ailleurs annoncé qu’une cellule d’aide psychologique allait être mise en place « pour accompagner toutes les personnes touchées par ce drame ».

S’il est trop tôt pour établir un lien entre le choc survenu sur le terrain et la mort brutale du joueur de 21 ans, les préoccupations sont allées croissant sur l’impact des commotions cérébrales dans le rugby ces dernières années. Des protocoles plus stricts ont été mis en place pour tenter d’empêcher les joueurs de reprendre le jeu trop vite quand ils ont subi de tels chocs.