La finance solidaire permet notamment de financer l’agriculture bio. Une jardinière à Lablachère, dans la sud de l’Ardèche. / Séverine Baur / Photononstop

Question de lecteur. L’observatoire Finansol recense plus d’un million d’épargnants solidaires en France. La galaxie des fonds éthiques, qui permettent de donner du sens à leur épargne, reste pourtant mystérieuse pour la plupart des particuliers.

« J’ai des liquidités sur mon plan d’épargne en actions (PEA) que j’aimerais placer sur des fonds éthiques. Savez-vous s’il existe des fonds éthiques éligibles au PEA ? »

Il existe plusieurs façons d’investir de façon éthique dans le cadre d’un PEA. La plupart des sociétés de gestion proposent des fonds étiquetés « ISR » (investissement socialement responsable) qui sont éligibles à cette enveloppe défiscalisante. Pour cela, ils doivent contenir en permanence au moins 75 % d’actions d’entreprises européennes. Le concept de l’ISR est d’appliquer à la gestion les principes du développement durable.

Plus vertueux, certains fonds solidaires, également appelés fonds « 90/10 » car leur gérant peut investir jusqu’à 10 % de son actif dans des structures solidaires, sont également éligibles au PEA, mais ils sont rares. Leur particularité est d’être principalement commercialisés dans la cadre de l’épargne salariale. Le plus ancien est « Insertion emplois dynamique », un fonds commun de placement (FCP) de Mirova (Natixis). Son gérant investit uniquement dans des entreprises qui créent des emplois en France.

Enfin, sachez qu’il est possible de prendre une participation directement dans le capital d’une entreprise solidaire et de loger ces titres dans un PEA. Certaines foncières solidaires comme Terre de liens, Solidarités nouvelles pour le logement (SNL), Habitat et humanisme ou Chênelet réalisent régulièrement des augmentations de capital ouvertes aux particuliers. C’est de loin le moyen le plus efficace pour faire preuve de solidarité à travers son PEA.