Une manifestation contre l’agence de police douanière et de contrôle des frontières (ICE, Immigration and Customs Enforcement), à Chicago (Illinois), le 16 août. / SCOTT OLSON / AFP

Trois semaines après une décision de justice obligeant le gouvernement fédéral des Etats-Unis à réunir les familles de clandestins séparées, plus de 500 enfants sont toujours détenus par les autorités américaines, ont révélé vendredi 17 août des documents judiciaires.

Parmi ces 565 mineurs confiés à l’Office de relocalisation des réfugiés (ORR), qui dépend du ministère de la santé et des services sociaux, 24 sont âgés de cinq ans ou moins.

Selon l’ORR, les parents de 366 des 565 enfants ne sont plus aux Etats-Unis. Ceux de 154 des enfants ont pour leur part fait savoir ne pas vouloir être réunis, et plus de 180 mineurs ne peuvent pas être rendus à leurs parents, ces derniers étant considérés comme des menaces pour eux. Les différentes catégories peuvent se recouper.

Politique de « tolérance zéro »

La politique de « tolérance zéro » de l’administration Trump, mise en œuvre entre avril et juin, a entraîné le placement en détention de milliers de personnes entrées illégalement aux Etats-Unis, clandestins comme demandeurs d’asile.

Ce faisant, entre 2 300 et 3 000 enfants arrivés avec leurs parents ont été écartés et placés dans des centres du ministère de la santé, situés parfois à des milliers de kilomètres, provoquant une vague de protestation.

L’indignation a été telle aux Etats-Unis et dans le monde que le président Trump a été obligé de revoir sa copie en juin, en interdisant par décret la séparation systématique des familles. Un juge fédéral de Californie avait également ordonné que toutes les familles « éligibles » soient réunies avant le 26 juillet.