Donald Trump, le 17 août à Washington. / NICHOLAS KAMM / AFP

Donald Trump est en colère et il le fait savoir. Via son canal de communication habituel, Twitter, le président américain a dénoncé samedi 18 août la suspension par les géants d’internet de comptes de personnalités de la droite américaine sur les réseaux sociaux.

« Les réseaux sociaux discriminent absolument les voix Républicaines/Conservatrices », a-t-il notamment lancé dans une série de tweets, promettant que son gouvernement ne laisserait pas ça arriver, sans apporter davantage de précisions.

« Ils font taire les opinions de beaucoup de personnes de DROITE alors qu’en même temps ils ne font rien pour les autres. La censure est quelque chose de très dangereux est absolument impossible à surveiller. »

Si Donald Trump ne mentionne à aucun moment son nom, cette salve de tweets matinaux intervient après l’offensive lancée la semaine dernière par des géants d’internet contre le conspirationniste américain Alex Jones, privé d’accès aux plateformes Facebook et Spotify notamment.

Trump s’en prend à CNN et MSNBC

Twitter a également restreint mardi, pour une semaine, le compte de cette tête de proue de l’extrême droite américaine. Il a notamment fondé le site Infowars qui totalise plus de 200 000 visiteurs par jours et plus de 25 millions de pages vues en un mois. Sa ligne éditoriale : relayer les derniers complots à la mode. M. Jones va même jusqu’à dire que la fusillade de l’école primaire Sandy Hook, où vingt enfants âgés de 6 à 7 ans ont perdu la vie en 2012, a été montée de toutes pièces par le gouvernement, dans le seul but d’interdire la vente d’armes semi-automatiques.

Facebook, qui a suspendu les quatre principales pages de l’Américain, a accusé celles-ci de « glorifier la violence » et « d’utiliser un langage déshumanisant pour décrire des personnes transgenres, musulmanes et immigrées », en infraction avec le règlement interne du réseau social.

Mais pour Donald Trump, « laissons tout le monde participer, bon et mauvais ». Dans sa série de tweets, samedi, il s’en est également pris à deux chaînes de télévision américaines :

« Il n’y a rien d’aussi bidon que CNN et MSNBC et pourtant je ne demande pas à supprimer leur comportement malade. »