Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, en mai 2018 à Moscou. / SERGEI SAVOSTYANOV / AFP

Une série d’attaques a visé, lundi 20 août, la police en Tchétchénie, dans le Caucase russe, faisant plusieurs blessés au sein des forces de l’ordre, tandis que leurs auteurs ont été « neutralisés », a annoncé le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov.

Les attaques ont été revendiquées par l’organisation djihadiste Etat islamique quelques heures plus tard via leur agence de propagande Aamaq par un communiqué en arabe relayé par le groupe spécialisé dans la surveillance des réseaux djihadistes SITE.

Tentatives avortées

Selon M. Kadyrov, deux policiers ont été blessés dans la ville de Chali (sud du pays), tandis que « des agents de la circulation ont reçu des blessures » à Grozny, la capitale. « Toutes les tentatives ont été avortées, les bandits ont été neutralisés et l’un des malfaiteurs s’est fait exploser mais a survécu, il a été conduit à l’hôpital », a expliqué l’homme fort de cette République russe du Caucase.

« Il n’y a aucun doute sur le fait que les cerveaux de ces jeunes gens ont été influencés sur les réseaux sociaux par divers [représentants de l’EI]. Mais le bilan de la journée montre qu’ils ne disposent d’aucun soutien, d’aucune base sociale dans notre République », a assuré le dirigeant tchétchène. Il a estimé que les assaillants avaient pour objectif de « jeter une ombre » sur la fête musulmane de l’Aïd Al-Adha.

Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), la rébellion séparatiste s’est progressivement islamisée et s’est étendue au-delà des frontières de cette République russe pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord. Fin juin 2015, la rébellion armée islamiste dans le Caucase russe a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique dont elle reste un vivier important de combattants dans les rangs des djihadistes en Syrie et en Irak.