Quelles sont les villes préférées des riches ? Entre 2016 et 2017, Paris est passée de la cinquième à la deuxième place dans le classement des villes préférées en matière d’immobilier de luxe réalisé par les réseaux Barnes et Warburg. Paris précède désormais Londres, et arrive juste derrière New York. « Autre remontée, encore plus spectaculaire, celle de Los Angeles qui se hisse à la troisième place alors que la cité des Anges était classée onzième l’an passé », écrivent les auteurs du rapport.

Deux des quatre villes arrivées en tête en 2017 sont américaines (New York et Los Angeles). Les débuts de la mandature Trump n’ont donc pas diminué l’attrait des riches pour les Etats-Unis. Un constat qu’il faut tempérer car les populations de ces deux villes sont majoritairement hostiles à l’actuel hôte de la Maison Blanche.

Paris jugée « plus stable » que Barcelone

Sur le Vieux Continent, la principale nouveauté est le déclin de Londres, qui recule de deux places. Un effet collatéral du Brexit ? « En partie, mais pas seulement, estiment les auteurs du rapport. Il s’agit plutôt d’un atterrissage en douceur. La clientèle internationale reste présente. D’autant que la baisse de la livre crée des opportunités pour ceux qui investissent en dollars et en euros. »

Paris et New York ont clairement profité du départ annoncé de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Paris a, en outre, bénéficié d’une période favorable depuis l’élection d’Emmanuel Macron, avec notamment la désignation de la capitale française comme ville hôte des Jeux olympiques de 2024. « Divers éléments qui font de la capitale française une métropole jugée plus stable et attractive que Barcelone, par exemple », poursuit l’étude.

Les chiffres témoignent de cette dynamique. Ainsi, les transactions sur les biens haut de gamme (à plus d’un million d’euros) ont bondi de 25 % en 2017 selon Barnes, et les prix ont progressé en moyenne de 10 %. Le marché du luxe parisien a été dopé par la forte présence des acheteurs étrangers. Dans certains arrondissements parisiens, ils ont représenté jusqu’au tiers des acquéreurs. Barnes souligne également le dynamisme des acheteurs français. Le remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) n’a manifestement pas freiné les décisions d’achat dans le luxe.

Quelle définition de la richesse ?

Pour réaliser cette étude, Barnes et Warburg ont interrogé deux types de population dans le monde : des personnes dont la fortune dépasse 30 millions de dollars (25,86 millions d’euros), que les anglo-saxons désignent par le sigle UHNWI (ultra high net worth individual), et ceux qui possèdent un patrimoine personnel compris entre 1 et 30 millions de dollars, désignés par le sigle HNWI (high net worth individual).