Siemens envisage de supprimer 20 000 emplois dans le cadre de son plan stratégique « Vision 2020 », rapporte jeudi 23 août la version en ligne de Manager Magazin.

C’est au cours d’une présentation à des investisseurs début août que Joe Kaeser, président du directoire du groupe industriel allemand, a expliqué vouloir réaliser des économies en réduisant ses coûts administratifs, notamment au niveau du personnel et dans les domaines juridiques et financiers. Selon M. Kaeser, les licenciements à venir ne concernent, cependant, pas les employés dans les usines.

En novembre, et malgré de bons résultats, Siemens avait déjà annoncé la suppression de 10 000 emplois, dont 6 000 au sein de Siemens Gamesa, la coentreprise formée avec le spécialiste espagnol des éoliennes, et 4 000 dans le département énergie, en particulier en Allemagne de l’Est.

Loin de la tradition allemande

Le mécontentement gronde depuis plusieurs mois au sein de Siemens : la transformation du groupe menée tambour battant par M. Kaeser suscite de grandes inquiétudes. Son idée, faire de Siemens « une flotte coordonnée et efficace ».

Dans une présentation de sa stratégie datée du 3 août, le groupe annonçait que les activités de Siemens allaient, désormais, être gérées dans « six sociétés Siemens » distinctes.

Les salariés, eux, redoutent que Siemens se transforme à terme en holding, une coquille financière vidée de sa substance, loin de la tradition industrielle allemande.

Le groupe Siemens emploie 351 000 salariés, dont 7 000 en France, d’après le site de Siemens France.