A Hawaï, le niveau de la mer devrait atteindre jusqu’à 1,20 mètre de plus que son niveau habituel de marée haute, avec des vagues potentiellement destructrices. / Marco Garcia / AP

Des pluies torrentielles s’abattaient, vendredi 24 août, sur Hawaï, contraignant plusieurs milliers de personnes à évacuer l’archipel américain et faisant craindre un risque important d’inondations et de glissements de terrain.

Depuis vendredi soir, Lane n’est plus officiellement un ouragan : ses vents, qui atteignaient encore 140 km/h plus tôt dans l’après-midi ont suffisamment diminué (de 100 à 110 km/h) pour être rétrogradé en tempête tropicale, selon le dernier bulletin du Centre national des ouragans du Pacifique. La tempête, qui se déplace à la très faible vitesse de 4 km/h, vers le nord, devrait toutefois, selon les prévisions, bifurquer vers l’ouest à partir de samedi.

« Des précipitations excessives (…) continueront d’affecter les îles hawaïennes au cours du week-end, provoquant des inondations catastrophiques et potentiellement mortelles et des glissements de terrain », ont prévenu les météorologues du National Weather Service (NWS).

Près de 60 centimètres d’eau

Plusieurs parties de l’archipel, dont les deux îles les plus peuplées, Oahu et Maui, restaient en « alerte ouragan » et les autorités multipliaient les appels à la prudence. « Il est très dangereux de rester dehors, particulièrement dans les zones où nous savons qu’il y a des inondations », a averti, vendredi, le chef de l’Agence fédérale des situations d’urgence (FEMA) Brock Long, promettant de la « casse ». « Il faut que les gens s’attendent à être privés d’électricité pendant un certain temps et à ce que les infrastructures soient durement touchées », a-t-il ajouté.

Les effets de Lane ont déjà commencé à se faire sentir. Près de 60 centimètres d’eau sont tombés au cours des dernières trente-six heures sur la célèbre plage de Waikiki, provoquant sa fermeture alors que commerçants et hôteliers tentaient de protéger leurs bâtiments à l’aide de sacs de sable. L’île principale d’Hawaï a été la plus touchée jusqu’ici, avec plus de 75 centimètres d’eau en l’espace de vingt-quatre heures. Et le niveau de la mer devrait atteindre jusqu’à 1,20 mètre de plus que son niveau habituel de marée haute, avec des vagues potentiellement destructrices.

Etat d’urgence décrété

La Croix-Rouge américaine a fait savoir que plus de 2 000 résidents de l’archipel avaient été accueillis dans des centres d’évacuation temporaires mis en place par les comtés.

Face au risque potentiellement dévastateur de l’ouragan, les autorités se tiennent prêtes. Nos équipes coopèrent étroitement avec l’Etat [de Hawaï] et avec les autorités locales », avait tweeté jeudi Donald Trump. Mercredi, le président américain avait décrété l’état d’urgence, ouvrant le déblocage de fonds fédéraux et permettant à la FEMA d’apporter une aide adéquate pour soutenir les mesures d’urgence nécessaires.