Serena Willaims, à Roland Garros, le 29 mai 2018. / CHRISTOPHE SIMON / AFP

Neuf mois après avoir accouché, l’ancienne numéro 1 mondiale, Serena Williams, avait fait son retour en mai sur la terre battue de Roland-Garros. Pour sa tenue, l’Américaine avait choisi une impressionnante combinaison noire à ceinture rouge, qui avait fait couler beaucoup d’encre. « Ce n’est pas vraiment typique, mais qu’est-ce qui est typique ? Qui fixe les règles ? », s’interrogeait alors la sportive face aux critiques.

Mais le président de la Fédération française de tennis (FFT), Bernard Giudicelli, n’a guère apprécié cette excentricité vestimentaire. « Je crois qu’on est parfois allé trop loin. La combinaison de Serena cette année, par exemple, ça ne sera plus accepté. Il faut respecter le jeu et l’endroit. Tout le monde a envie de profiter de cet écrin », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Tennis Magazine, à paraître en septembre.

« J’ai toujours voulu être une super-héroïne et c’est un peu une manière d’en devenir une. J’ai vraiment l’impression d’être une super-héroïne quand je la porte », avait déclaré Serena Williams après son match. « Quand je la porte, je me sens comme une princesse guerrière ou une reine du Wakanda », le pays imaginaire du film Black Panther, avait-elle ajouté.

Cette combinaison ultramoulante qui descend jusqu’aux pieds avait, par ailleurs, pour but de favoriser la circulation sanguine de la joueuse. Depuis 2003, Serena Williams a, en effet, souffert d’embolies pulmonaires provoquées par des caillots dans le sang.

Sur Twitter, de nombreuses personnes se sont indignées des déclarations de Bernard Giudicelli, l’accusant de sexisme :

Serena Williams n’avait pas encore réagi, samedi après-midi, mais son équipementier sportif, Nike, s’est fendu d’un Tweet dans la matinée : « Vous pouvez retirer le costume du superhéros, mais vous ne pourrez jamais lui enlever ses superpouvoirs. »