A l’occasion d’une visite de trente-deux heures en Irlande, le pape François a demandé pardon aux victimes d’abus sexuels de la part de l’Eglise catholique. Depuis 2002, plus de 14 500 personnes se sont déclarées victimes des prêtres dans le pays.

A Dublin, le pape a évoqué sa « honte » et sa « souffrance » face à « l’échec des autorités ecclésiastiques » à affronter de manière adéquate les « crimes ignobles » du clergé en Irlande.

Sa visite est intervenue au moment où de nouvelles révélations frappent l’Eglise aux Etats-Unis. Selon une enquête des services du procureur de Pennsylvanie, plus de 300 prêtres auraient commis des abus sexuels couverts par l’Eglise catholique de cet Etat américain.

Un ancien diplomate du Vatican a par ailleurs demandé le 26 août la démission de François. Il a accusé dans une lettre le sommet de l’Eglise d’avoir couvert les abus pédophiles d’un cardinal américain.

Refusant de répondre à ces accusations, le pape a, en outre, fait des déclarations controversées sur la question de l’homosexualité. Il a évoqué le recours à la psychiatrie contre les « orientations homosexuelles » chez les enfants. Les associations de défense des droits LGBT en France ont dénoncé des propos « irresponsables ». Elles accusent le pape de détourner l’attention des affaires de pédophilie.