L’aide à la recherche du premier emploi existe depuis l’été 2016. Ici, un salon pour l'emploi des cadres organisé par Pôle Emploi à Nantes. / Alain Le Bot / Photononstop / Alain Le Bot / Photononstop

D’ici à leur embauche, les jeunes diplômés de 2018 qui bénéficiaient durant leur dernière année comme étudiant d’une bourse de Crous sur critères sociaux peuvent toucher l’ARPE (aide à la recherche du premier emploi), d’un montant équivalent. Sont également concernés par cette aide créée en 2016 les diplômés par la voie de l’apprentissage aux revenus modestes, et les diplômés de l’enseignement scolaire à finalité professionnelle. Dans tous les cas, le demandeur doit être âgé de moins de 28 ans, chercher du travail et s’engager à ne pas reprendre de formation dans l’année.

Les demandes s’effectuent dans les quatre mois suivant l’obtention du diplôme, sur Internet : sont concernés les titulaires d’un CAP, d’un bac professionnel ou technologique, d’un brevet professionnel, d’un BTS, d’un DUT, d’une licence, d’un master, d’un diplôme d’ingénieur, etc., y compris si ces diplômes ont été obtenus en passant par l’apprentissage (consulter la liste des diplômes du supérieur concernés ainsi que la liste des diplômes de l’enseignement scolaire concernés).

Quel montant et quelle durée ?

Les diplômés de l’enseignement supérieur touchent un montant équivalent à celui de la bourse sur critères sociaux perçue l’année précédente (soit entre 100 euros par mois, pour l’échelon 0bis, et 551 euros par mois pour l’échelon 7). Pour les diplômés du supérieur par l’apprentissage, seuls sont concernés ceux dont le revenu brut global de leur foyer fiscal est inférieur à 33 100 euros (avis d’imposition 2017 sur les revenus 2016) et l’aide est fixée à 300 euros par mois. Pour les diplômés de l’enseignement scolaire à finalité professionnelle, l’ARPE est de 200 euros.

L’aide est versée à compter du mois suivant la demande, à chaque début de mois, mais l’an dernier, des demandeurs s’étaient plaints de retards de versement, selon cet article de L’Express. Sa durée maximale est de quatre mois. Si l’on trouve avant cette échéance un travail dont la rémunération mensuelle dépasse 78 % du smic net (soit 896 euros), il est obligatoire de prévenir l’organisme afin d’arrêter les paiements.

A savoir : cette aide ne peut pas se cumuler avec le revenu de solidarité active (RSA), la garantie jeunes ni un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.

Comment faire sa demande ?

Les diplômés du supérieur doivent remplir un dossier en ligne sur Mes services.etudiant.gouv.fr (cliquer ensuite sur la case « ARPE »), tandis que les diplômés de l’enseignement scolaire doivent se connecter sur ce site.

Voici les pièces à fournir :

  • attestation de réussite au diplôme (relevé de notes…) délivrée par l’établissement ou le centre de formation d’apprentis (CFA) ;
  • copie de l’avis fiscal 2017 sur les revenus 2016 si vous êtes diplômé par l’apprentissage : celui de votre foyer fiscal de rattachement ou le vôtre si vous effectuez votre propre déclaration fiscale ;
  • attestation sur l’honneur, intégrée dans le formulaire de demande en ligne, précisant :
    - que l’on n’est plus en formation et que l’on s’engage à ne pas reprendre d’études dans l’année suivant l’obtention du diplôme ;
    - que l’on est à la recherche d’un premier emploi ;
    - que l’on ne cumule pas l’ARPE avec le RSA, la garantie jeunes, un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ;
  • coordonnées bancaires (IBAN) ;
  • copie de la carte d’étudiant des métiers (recto verso) pour les diplômés par la voie de l’apprentissage, et de la carte d’identité pour les diplômés du secondaire.