A l’hôpital de Boufarik, en Algérie, le 28 août 2018. / RYAD KRAMDI / AFP

Le choléra, réapparu en Algérie début août pour la première fois depuis vingt-deux ans, touche désormais 59 personnes dans cinq régions du pays, dont onze dans la capitale, a annoncé, mardi 28 août, le ministère de la santé. « A la date du 27 août 2018, 59 cas de choléra ont été confirmés et 26 autres [se sont avérés] négatifs parmi les 172 [personnes] hospitalisées depuis le 7 août 2018 », selon le communiqué. Le ministère indique que 66 personnes ont pu sortir de l’hôpital.

L’actuel épisode de choléra a tué deux personnes hospitalisées à Boufarik, dans la wilaya de Blida (environ 50 km au sud d’Alger), principal foyer de l’épidémie avec 30 cas confirmés. Une personne souffrant de diarrhées aiguës est en outre décédée mardi au même hôpital, mais les analyses sont en cours pour vérifier la présence ou non du vibrion du choléra dans son organisme, a indiqué à l’AFP le directeur de l’établissement, Reda Daghbouche. Cette femme de 46 ans souffrait, outre de symptômes proches du choléra, de plusieurs pathologies, notamment d’une maladie cardiaque, a-t-il ajouté.

Dans la wilaya de Tipaza (70 km à l’ouest d’Alger), où les autorités ont condamné une source contaminée par le vibrion du choléra, quatorze cas sont désormais recensés. A Alger, les analyses ont confirmé le diagnostic du choléra chez onze malades. Dans la préfecture de Bouira (une centaine de km au sud-est d’Alger), aucun cas supplémentaire n’a été recensé depuis les trois premiers malades détectés début août, et un seul cas reste confirmé dans celle de Médéa (80 km au sud-est d’Alger).

Le ministère de la santé a par ailleurs démenti les propos prêtés à son ministre, Mokhtar Hasbellaoui, qui, selon certains médias locaux dont l’agence de presse d’Etat APS, avait affirmé dimanche à des journalistes que l’épidémie serait « éradiquée dans les trois jours ». Aucun cas de choléra n’avait été détecté en Algérie depuis 1996, tandis que la dernière épidémie d’ampleur remonte à 1986.