Stockage de fragments de l’oléoduc Trans Mountain, qui doit s’étirer à travers les Rocheuses des gisements de sables bitumineux de l’Alberta jusqu’au port de Vancouver. / Dennis Owen / REUTERS

Les conséquences néfastes sur l’environnement, dénoncées par plusieurs associations, concernant la construction d’un oléoduc vers la côte pacifique canadienne, ont finalement été entendues. La Cour d’appel fédérale du Canada a suspendu, jeudi 30 août, le triplement de capacité de l’oléoduc controversé Trans Mountain, qui doit s’étirer à travers les montagnes Rocheuses des gisements de sables bitumineux de l’Alberta jusqu’au port de Vancouver. Une décision prise au motif que ses conséquences sur l’environnement ont été mal évaluées.

Il s’agit d’un revers majeur pour le gouvernement de Justin Trudeau, qui avait annoncé en mai la nationalisation de cet oléoduc « stratégique », afin de ne plus être uniquement dépendant des Etats-Unis pour exporter le pétrole canadien.

7,4 milliards de dollars

Le projet de 7,4 milliards de dollars canadiens (4,8 milliards d’euros) de Kinder Morgan est en effet actuellement le seul pouvant à court terme permettre à l’industrie pétrolière de l’Alberta, troisième réserve d’or noir de la planète, d’écouler sa production – en augmentation croissante –, alors que le réseau canadien d’oléoducs est saturé.

Au-delà des associations de défense de l’environnement, le projet d’agrandissement de l’oléoduc fait également face à l’opposition du gouvernement provincial de la Colombie-Britannique, des communautés autochtones et de la société civile, en raison de potentiels risques environnementaux.