Une nouvelle signalétique indiquera en fin d’année quand un jeu vidéo contient du contenu payant. / PEGI

Le Pan European Games Information (PEGI), l’organisme privé en charge de la classification des productions de jeux vidéo, va introduire à partir de la fin d’année une nouvelle signalétique « achats intégrés ». L’annonce a été faite jeudi 30 août par le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (SELL), qui défend l’intérêt des éditeurs de jeux vidéo au niveau français et est membre du PEGI.

Cette signalétique apparaîtra aussi bien sur les boîtiers des jeux en magasin que sur les principales plates-formes de vente dématérialisées, dans le but « d’informer les parents de la possibilité de dépenser de l’argent dans certains jeux vidéo ». « DLC », lootboxes, « microtransactions »… Ces dernières années, sous différents noms et différentes formes, les jeux vidéo ont vu l’explosion de ces nouvelles techniques de monétisation. Acheter des tenues pour son avatar, des armes plus puissantes ou encore des nouveaux chapitres pour une aventure : tous ces bonus virtuels, facultatifs mais payants, peuvent, accumulés, dépasser le prix d’acquisition du jeu.

Réaction aux polémiques de 2017

Cette nouvelle vignette vient s’ajouter à celles indiquant du contenu effrayant, de la violence, un langage grossier, des références à la drogue, des insinuations à caractère sexuel, ou, plus récemment, la présence de jeux de hasard. En fin d’année 2017, l’industrie du jeu vidéo avait été vivement critiquée pour le développement des lootboxes, des objets virtuels payants au contenu aléatoire et parfois nécessaires pour finir un jeu vidéo.

Selon un exemple devenu célèbre, pour débloquer l’intégralité du jeu Star Wars : Battlefront II, son possesseur devait initialement y jouer quotidiennement six heures par jour durant deux ans ou dépenser 2 100 dollars. Son éditeur a, depuis, fait machine arrière, tandis que les lootboxes ont été interdits dans certains pays, comme la Chine et la Belgique. De son côté, les éditeurs avaient mis en avant la capacité d’autorégulation du secteur, notamment via le PEGI en Europe.