Pressenti depuis quelques jours pour remplacer Nicolas Hulot à la tête du ministère de la transition écologique, Daniel Cohn-Bendit a annoncé dimanche 2 septembre sur LCI qu’il avait décliné l’offre.

L’ancienne figure de mai 1968 a reconnu avoir pensé « au début » que c’était « une idée séduisante ». Il a expliqué avoir eu une longue discussion avec le président : « Il m’appelle et me demande comment je vois la situation (...) J’étais divisé, je me suis dit : c’est le bon moment. (...) Pour la première fois de ma vie je me suis dit “pourquoi pas ?” ».

« [Le président] m’a dit : “Si tu es ministre, tu perds ta personnalité, tu n’as plus cette liberté, est-ce que tu veux cela ?” On est d’accord que c’est une fausse bonne idée ». « 0n a décidé d’un commun accord que je ne serai pas ministre », a-t-il poursuivi.

Tour à tour militant libertaire, élu écologiste et soutien d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de 2018, Daniel Cohn-Bendit avait plusieurs fois exprimé ses réticences à l’idée d’entrer au gouvernement. « Tout le monde n’est pas fait pour la dureté de ce poste. Moi j’aurais tenu trois minutes à sa place. Il y a trop de compromis à faire », confiait-il au Parisien au lendemain de la démission de Nicolas Hulot. « Je n’ai pas vraiment envie de devenir ministre, mais j’ai envie de soutenir Macron », nuançait-il samedi dans les mêmes colonnes, avant d’indiquer à BFMTV dimanche que l’hypothèse de remplacer Nicolas Hulot était « exclue à 90 % ».