Parmi les 13 personnes tuées sur la saison 2017-2018, deux d’entre elles n’étaient pas des chasseurs,. / JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Treize personnes ont été tuées dans des accidents de chasse lors de la dernière saison, a annoncé mardi 4 septembre l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Un chiffre en baisse par rapport à la saison précédente, se réjouit l’organisme, qui s’inquiète toutefois de la multiplication des incidents en milieu périurbain.

Entre le 1er juin 2017 et 31 mai 2018, le nombre d’accidents de chasse a été de 113, contre 143 lors de la saison précédente. « Ce chiffre est le plus bas jamais observé depuis (...) la fin des années 1990 », relève l’ONCFS. Ces accidents, tous par arme à feu, ont fait 115 victimes, dont 17 non-chasseurs. Parmi les 13 personnes tuées, deux d’entre elles n’étaient pas des chasseurs, selon l’ONCFS. En 2016/17, 18 personnes étaient mortes.

Incidents périurbains en hausse

« La très grande majorité des accidents mortels restent liés à un manquement aux règles élémentaires de sécurité et en particulier au non-respect de l’angle de sécurité de 30°, à un tir sans identification et à une mauvaise manipulation de l’arme », rappelle l’ONCFS. « La majorité des accidents sont intervenus lors d’une chasse collective au grand gibier », écrit l’ONCFS.

Si le nombre d’accidents baisse, en revanche, celui des incidents, c’est-à-dire « des coups de fusil ou de carabine, des balles qui entrent dans des maisons ou des véhicules (...) augmente », a fait savoir Jacques Bouchet. « On est à plus de 100 », a-t-il dit. Ces incidents sont liés à la présence toujours plus grande de sangliers dans des zones périurbaines, « où les chasseurs n’ont pas l’habitude de chasser », a-t-il expliqué, ajoutant que cela « inquiète » l’ONCFS.